Une étude européenne a démontré que l'utilisation d'un vélo à assistance électrique permettrait de mieux se dépenser qu'un vélo classique.
Et si l’assistance d’un moteur électrique était plus bénéfique que l’unique force des jambes pour perdre du poids à vélo ? C’est ce que semble démontrer une étude publiée dans la revue scientifique Transportation Research Interdisciplinary Perspectives et reprise par Slate.
Un distance parcourue quasiment multipliée par deux
Au cours de cette étude qui a duré près de deux ans, près de 10.000 adultes originaires de plusieurs villes européennes ont été sélectionnés afin d’effectuer des déplacements sans bicyclette, à bicyclette ou à vélo électrique. Grâce à cette étude, les chercheurs européens ont pu analyser l’activité physique selon chaque moyen de transport.
Les apparences sont pourtant trompeuses. Alors que beaucoup de personnes penseraient que l’usage d’un moteur électrique réduirait la dépense physique, il n’en est point. Au contraire : comme le rapporte Slate, les utilisateurs de vélos électriques parcourent près de deux fois plus de distance que les cyclistes classiques : 9,4 contre 4,8 km parcourus en moyenne.
De plus, le calcul métabolique, qui est un moyen de calculer et mesurer l’intensité d’un effort physique et la dépense énergétique, est légèrement supérieur pour les adeptes du vélo électrique que les habitués du vélo classique : 4,463 contre 4,085.
Le manque d'activité physique parmi les facteurs aggravants de décès prématuré
Selon plusieurs médecins interrogés par Slate, ce résultat n’est pas une surprise et il est faux d’affirmer qu’aucun effort physique n’est fourni lorsque l’assistance du moteur électrique est employée. Selon Nicolas Barizien, chef du service de médecine physique et de réadaptation à l'hôpital Foch et interrogé par le média, «le bénéfice du vélo électrique est de pouvoir mettre à l'activité physique des gens qui n'en auraient pas les capacités».
Il s'agirait d'un bon moyen d’apprendre à se dépenser progressivement, mais surtout d’avoir une activité physique. Un point important quand on sait que le manque de pratique est l’une des causes à l’origine de l’obésité et qu’il s’agit d’un facteur important dans les décès prématurés.