Les autorités iraniennes ont annoncé vendredi l'arrestation de plusieurs étrangers, dont un Français, en lien selon elles avec le mouvement de contestation déclenché par la mort d'une jeune femme arrêtée par la police des moeurs.
Après trois semaines de contestation, l'Iran a annoncé vendredi 30 septembre avoir arrêté neuf étrangers - dont un Français - liés aux manifestations qui ont suivi la mort en garde à vue de la jeune femme kurde Mahsa Amini.
Dans un communiqué, le ministère iranien des Renseignements a annoncé l'arrestation de «neuf ressortissants d'Allemagne, de Pologne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Suède, etc». Selon les autorités iraniennes, ces neuf ressortissants ont été interpellés «sur les lieux d'émeutes ou y ont été mêlés».
1.200 arrestations depuis trois semaines
Depuis le début des manifestations, les autorités iraniennes accusent des forces à l'étranger, parmi lesquelles les Etats-Unis, leur ennemi juré, d'être derrière les rassemblements ou de les attiser. Dans le même temps, Iran International, une chaîne de télévision en persan basée à Londres, a diffusé vendredi plusieurs vidéos, que l'AFP ne pouvait pas dans l'immédiat authentifier, montrant la répression de rassemblements.
Les autorités ont fait état de l'arrestation de plus de 1.200 manifestants depuis le 16 septembre. En outre, environ 60 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations selon l'agence de presse iranienne Fars, tandis que l'ONG Iran Human Rights, basée à Oslo, a fait état d'au moins 83 morts.
Amnesty International a dénoncé un recours par les forces de l'ordre à une violence «impitoyable», citant l'utilisation de balles réelles et billes de plomb, des passages à tabac et des violences sexuelles à l'encontre des femmes.