Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 sera lancée dès le lundi 3 octobre, a annoncé, ce mardi, le ministre de la Santé François Braun. Cette dernière sera marquée par l’utilisation de vaccins de dernière génération, dits «bivalents». Mais de quoi s’agit-il ?
Face à une courbe épidémique de nouveau en hausse, le gouvernement a pris des mesures. En effet, le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé, ce mardi, le lancement d’une nouvelle campagne de vaccination dès lundi prochain, le 3 octobre.
Lors de celle-ci, trois nouveaux vaccins dits «bivalents» seront mis à disposition.
Après le Royaume-Uni, la France, via la Haute autorité de santé, s'appuyant elle-même sur l'Agence européenne des médicaments, a en effet donné, le 20 septembre dernier, son feu vert à ces trois vaccins de dernière génération pour une nouvelle campagne de rappel dans l'Hexagone à l'automne, couplée à celle contre la grippe.
Cette dose de vaccin «bivalent» cible à 50 % la souche d’origine du virus, la première à s’être répandue dans le monde, et à 50 % le variant Omicron, dominant aujourd’hui et «provoque une forte réponse immunitaire» contre les deux, y compris contre les sous-variants d'Omicron BA.4 et BA.5, avaient expliqué les autorités sanitaires britanniques dans un communiqué à propos d'un de ces nouveaux vaccins de Moderna, baptisé Spikevax. Les effets secondaires constatés sont «typiquement faibles» et similaires à ceux observés pour les sérums originaux, avaient-elles aussi précisé.
Une réponse immunitaire élargie
Pour la France, la campagne de vaccination automnale se fera à partir de deux sérums élaborés par Pfizer/BioNTech, le troisième par Moderna. Cette préconisation s'entend quel que soit le vaccin anti-Covid initialement administré à la personne. Par ailleurs, cette nouvelle campagne de vaccination hexagonale va concerner en priorité «les personnes cibles», soit concrètement, «les personnes fragiles, les plus de 60 ans, les professionnels de santé et les personnes qui sont en contact avec les personnes fragiles», a précisé mardi 27 septembre, le ministre de la Santé François Braun.
De façon générale, l'arrivée de ces vaccins bivalents est saluée par les professionnels de santé. La capacité à cibler différentes souches virales avec un même vaccin était l’intérêt principal de l’usage de la technologie de l’ARN messager. Le nom «bivalent» vient d'ailleurs du double composant du vaccin, qui lui permet de s'attaquer à deux souches en même temps. Cela permet d'élargir la réponse immunitaire.
A l’image des vaccins contre la grippe saisonnière, actualisés chaque année pour prendre en compte les virus qui sont les plus susceptibles de circuler pendant l’hiver, les vaccins à ARNm bivalents ne sont ainsi pas des nouveaux vaccins mais des vaccins adaptés aux souches circulantes.
L’évaluation des vaccins bivalents à partir d’études expérimentales plus limitées que lors d’une évaluation initiale permet d’accélérer l’accès à des vaccins plus adaptés au contexte épidémique et à la souche du virus en circulation.
De plus, le recul important acquis depuis le début de la crise sanitaire concernant les vaccins à ARNm, et l’expérience engrangée au sujet des vaccins adaptés aux souches circulantes, y compris dans le cadre de la grippe saisonnière, justifient et autorisent le recours à ce type de données.