L’épidémie de Covid-19 a amorcé ces derniers jours un léger rebond en France avec une reprise des contaminations, selon les derniers chiffres et analyses publiés ce vendredi 3 juin par Santé publique France.
Un frémissement. Après deux mois de baisse, le nombre de cas positifs au Covid-19 semble bien repartir en France. Selon Santé publique France, l'épidémie a commencé ces derniers jours à rebondir avec une reprise des contaminations.
Cependant, il est prématuré de s'inquiéter de graves conséquences en matière de décès et d'hospitalisations, a tenu à rassurer l'agence de santé publique.
Depuis quelques jours, «on voit d'ores et déjà une légère augmentation (...) de la circulation virale» du coronavirus, a déclaré lors d'une conférence de presse Guillaume Spaccaferri, épidémiologiste chez Santé publique France.
La moyenne des contaminations sur sept jours est en hausse depuis lundi et s'inscrit désormais aux environs de 20.000 nouveaux cas quotidiens. Le scientifique a toutefois souligné «l'absence d'impact hospitalier», admettant qu'il était néanmoins trop tôt pour évaluer celui-ci.
L'exemple rassurant du Portugal et de l'Afrique du Sud
La raison de cette reprise ? «C’est toujours délicat d’apporter une réponse avec une cause unique», a admis Guillaume Spaccaferri, évoquant «une moins bonne application des gestes barrières» ainsi que «l’impact de la diffusion de BA.4 et BA.5».
En France, ces deux incarnations du variant Omicron gagnent du terrain même si elles restaient minoritaires dans les chiffres arrêtés à la semaine dernière : moins de 1 % des nouveaux cas pour BA.4 et 5 % pour BA.5.
Et les experts de Santé publique France ont également noté que l’expérience de l’Afrique du Sud et du Portugal, où BA.4 et BA.5 sont devenus majoritaires, était a priori rassurante, puisque ces deux pays n’ont pas connu de vagues massives d’hospitalisations et de décès.