Le variant BA.5 du Covid-19, un sous-variant d’Omicron, est désormais dominant au Portugal, qui observe une recrudescence des contaminations au coronavirus depuis plusieurs semaines.
Un signe que l’épidémie n’est pas terminée ? Alors que le Portugal connaît depuis plusieurs semaines une augmentation du nombre de contamination au Covid-19, les autorités de santé ont indiqué que le sous-variant d’Omicron, le BA.5, était dominant dans le pays, une première sur le continent européen. Il serait à l’origine de près de 80% des nouveaux cas.
Cette nouvelle forme du virus, qui a été découverte en Afrique du Sud pour la première fois, avait été détectée au mois de mars au Portugal, et sa propagation «ont coïncidé avec la levée de nombreuses restrictions sanitaires», comme celle du port du masque en intérieur dans de nombreux lieux publics.
Le pays a enregistré 157.502 cas entre le 10 et 16 mai, soit une hausse de 58% par rapport à la semaine précédente, selon le dernier rapport des autorités sanitaires. Des chiffres qui pourraient être sous-estimés, selon l'Association nationale des médecins de santé publique, qui a indiqué que la mortalité a aussi augmenté ces dernières semaines et pourrait suivre une pente croissante.
Pour faire face à la hausse de cas et limiter une nouvelle flambée épidémique, le Portugal a réinstauré la prise en charge des tests de dépistage au Covid-19 en pharmacie sur prescription médicale.
BA.4 et BA.5 circulent de plus en plus en France
L'agence de l'Union européenne chargée des maladies (ECDC) a récemment appelé les pays à la vigilance, estimant que les sous-variants d'Omicron BA.4 et BA.5 pourraient être à l'origine d'une flambée de nouveaux cas.
Selon les données de Santé Publique France, ces sous-variants sont également en train de gagner du terrain dans l'Hexagone. Ils sont tous les deux porteurs d'une mutation particulière, appelée L452R, et la part des échantillons dont le virus contient cette mutation est passée de 0,2% en avril à 4,1% mi-mai.
«L’émergence des sous-lignages BA.4 et BA.5 d’Omicron, associée à un signal épidémiologique en Afrique du Sud, est l’exemple le plus récent de l’impact de l’évolution constante du SARS- CoV-2 sur le profil de la pandémie, a indiqué Santé Publique France dans une analyse publiée le 18 mai dernier. L’hypothèse d’un futur variant dominant plus pathogène qu’Omicron, intrinsèquement ou par un échappement plus important à la réponse immunitaire, ne peut pas non plus être exclue.» C'est pourquoi l'agence sanitaire insiste sur la nécessité de poursuivre la surveillance du virus et de ses mutations.