Un comité d'experts indépendants devrait être réuni en juin par l'Agence américaine des médicaments (FDA) pour examiner l'extension du vaccin anti-Covid de Pfizer et de Moderna aux bébés dès six mois.
Moderna a déposé jeudi auprès de la FDA une demande d'autorisation de son vaccin pour les enfants âgés entre 6 mois et 5 ans, et il est attendu que Pfizer en fasse de même en juin pour les enfants entre 6 mois et 4 ans. Cette tranche d'âge est la dernière à ne pouvoir être vaccinée aux Etats-Unis, ainsi que dans de nombreux pays. Mais le calendrier d'une éventuelle autorisation était resté flou jusqu'ici.
Pour que ces vaccins soient autorisés, les données d'essais cliniques fournies par les entreprises doivent d'abord être examinées par un comité d'experts, avant que la FDA ne rende sa décision.
Vendredi, l'agence américaine a annoncé planifier plusieurs réunions de ce comité, les 8, 21 et 22 juin, afin de discuter des «autorisations d'utilisation en urgence des vaccins contre le Covid-19 de Pfizer et de Moderna, pour inclure les populations plus jeunes», selon un communiqué.
pourparlers
Ces dates «sont provisoires» et pourraient être révisées, a précisé l'agence, sachant que les dossiers de demande ne sont pas encore complets à ce jour.
Le vaccin de Moderna n'étant pour le moment pas autorisé aux Etats-Unis pour les moins de 18 ans, il se pourrait que l'une de ces réunions soit aussi consacrée à son extension aux adolescents.
La FDA a par ailleurs précisé que le comité se réunirait le 7 juin pour étudier une demande d'autorisation du vaccin de Novavax pour les personnes de 18 ans et plus. Cela ajouterait un quatrième vaccin autorisé aux Etats-Unis, après ceux de Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson.
Enfin, le 28 juin, ce même comité devrait se réunir pour statuer sur la souche du virus utilisée pour élaborer les actuels vaccins, et décider si elle «doit être modifiée, et si oui, quel(les) souche(s) devrai(en)t être sélectionnée(s) pour l'automne 2022».
«Harmoniser» les vaccins ?
Les vaccins sont pour le moment basés sur la souche initiale du virus et se sont ainsi révélés moins efficaces contre les variants peu à peu apparus.
Lors d'une réunion de ce comité début avril portant sur ce même sujet de la mise à jour des vaccins, les experts américains avaient dit vouloir décider eux-mêmes de la souche utilisée, si celle-ci devait être modifiée. Selon eux, cette pratique permettrait d'harmoniser les produits distribués par les différentes entreprises. C'est ce qui est fait chaque année avec les vaccins contre la grippe.
Mais les experts avaient également soulevé de nombreuses questions sur la faisabilité d'une telle stratégie, notamment la difficulté de prévoir à l'avance le variant en circulation à l'automne prochain.