Le soulagement a été proportionnel à l’enjeu. En remportant, dimanche soir, l’élection législative partielle de la 4ème circonscription du Doubs, le parti socialiste s’est offert une bouffée d’oxygène.
Certes, son candidat, Frédéric Barbier, est passé d’extrême justesse devant son adversaire du Front national, Sophie Montel, en récoltant 51,43 % des voix.
Mais pour la gauche, cette victoire met un terme à la série de défaites électorales qu’elle a encaissées lors des scrutins locaux et européens depuis le début du quinquennat.
A quelques semaines des départementales, dans le sillage des attentats de janvier, c’est un signal positif envoyé à la majorité, qui entérine le regain de popularité du gouvernement dans les sondages.
Le FN veut y voir une victoire
Reste qu’avec un score si serré, le PS s’est bien gardé de pavoiser. "Je ne me réjouis pas", a reconnu Frédéric Barbier, estimant que ce scrutin "pouvait" être "un tournant de ce quinquennat".
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a quant à lui préféré voir dans ce résultat une «éclaircie» plutôt qu’une «embellie» pour l’avenir électoral de la gauche.
A l’inverse, la défaite avait un goût de victoire pour le parti frontiste. "Le FN est le grand vainqueur de cette élection", a ainsi déclaré sa présidente, Marine Le Pen, qui y a vu un bon présage pour les scrutins à venir, notamment les régionales à la fin de l’année.
En effet, la nette hausse de participation observée entre les deux tours (plus de 9 %) a permis à Sophie Montel de progresser d’environ 16 points.