La France va "soutenir" la nouvelle coalition de l'opposition syrienne, a déclaré mardi au Caire le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius après avoir rencontré ses dirigeants.
"Maintenant ils sont unis, c'est très important (...). La France va les soutenir", a-t-il déclaré à l'issue de la réunion.
La coalition syrienne était représentée par son chef, Ahmad Moaz Al-Khatib, et George Sabra, chef du Conseil national syrien (CNS), principale composante de la nouvelle formation, a-t-on indiqué de source diplomatique française.
M. Fabius ne s'est pas prononcé sur une reconnaissance formelle, mais il a souligné que Paris avait "toujours été à l'avant-garde" dans son soutien à l'opposition syrienne qui venait de "franchir une étape très importante" en décidant de s'unifier.
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Le ministre français est présent dans la capitale égyptienne pour participer à une réunion ministérielle entre l'Union européenne et les pays de la Ligue arabe.
L'opposition syrienne est parvenue à s'unir dans la nuit de dimanche à lundi pour présenter une alternative crédible au régime de Bachar al-Assad, après quatre jours de réunion à Doha et d'intenses pressions internationales.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a salué l'accord de Doha mais a mis en garde contre un débordement du conflit, qui a fait plus de 37.000 morts depuis mars 2011 selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
"Je veux saluer le travail fait à Doha pour construire et rassembler l'opposition", a dit Mme Ashton à l'ouverture de la réunion entre les ministres arabes et européens.
"Mais la tragédie de la Syrie est une tragédie qui n'affecte pas seulement ce pays, mais aussi toute la région", a-t-elle ajouté.
"Les pays représentés ici connaissent les défis posés par les réfugiés fuyant pour sauver leur vie (et) la menace d'un débordement de la violence", a-t-elle dit.
La Ligue arabe a reconnu lundi soir la légitimité de la nouvelle coalition de l'opposition syrienne en disant la considérer comme son "principal interlocuteur" et en appelant le reste des mouvements hostiles à Bachar al-Assad à la rejoindre.
Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG, Arabie saoudite, Qatar, Koweït, Emirats arabes unis, Bahreïn et Oman) sont de leur côté allées plus loin en reconnaissant la nouvelle entité comme "le représentant légitime du peuple syrien".