Ce dimanche 14 février, Hélène de Fougerolles s'est livrée comme rarement sur sa fille Shana, aujourd'hui âgée de 17 ans et atteinte d’autisme.
L’actrice de la série Balthazar était interviewée dans le magazine Sept à Huit (TF1), à l'occasion de la sortie de son livre «T’inquiète pas, maman, ça va aller», le 24 février prochain. Shana n'est pas «handicapée mentale» ou «déficiente mentale» : «Elle est différente, elle est particulière. Et c'est vrai que c'est quelque chose que je n'arrive pas à encaisser, souligne l'actrice. Je trouve que c'est réducteur de dire handicapé mental ou déficient mental. On ne parle pas de la magnifique intelligence émotionnelle, l'empathie, la gentillesse, la bonté, le cœur de ces personnes-là», affirme haut et fort l’actrice qui est revenue sur le long combat qu’elle a dû mener pour que le diagnostic de sa fille soit posé.
Un parcours du combattant au long duquel les médecins n’ont pas pris de gants avec elle. «Si un enfant ne verbalise pas à l’âge de cinq ans, il ne parlera certainement jamais. Elle risque d’être psychotique. Il se peut qu’à l’adolescence elle devienne schizophrène», lui ont-ils assuré sans mesurer la brutalité de leurs propos.
Pire, le corps médical l’a faite culpabiliser, explique-t-elle. «Il y a une théorie sur l'autisme (...) comme quoi l'origine de ça était sur la maltraitance principalement maternelle (...) On me disait que j'en faisais tellement, j'étais une maman poule (...) C'est pas facile à accepter et ce n'est pas acceptable. Aujourd'hui les mêmes personnes me disent 'Désolé, on s'est trompé.' Pardon, en fait non. Pendant dix ans ça a été ma réalité, que c'était de ma faute et que j'étais une mauvaise maman. Au fond je savais que ce n'était pas vrai», raconte-t-elle totalement bouleversée.
Cette période fût extrêmement difficile à vivre explique-t-elle. «J’avais envie de m’enfoncer un couteau dans le ventre. J'avais l'impression que ça allait me soulager. Je n'allais pas super bien, je n'avais plus de rôles, je commençais à rejeter ma fille (…) C’est une période qui a duré trois ans». Après avoir vu sa mère «descendre», aujourd'hui, Shana «va très bien», confie Hélène de Fougerolles avant d’ajouter, «elle voit le positif partout. C'est quelqu'un de très lumineux, très gentil», a-t-elle conclu.
En exclusivité, @HFougerolles parle de #Shana, sa fille unique, née autiste.
Après le choc de l’annonce et au moins dix ans d’une culpabilité secrète, elle a appris à accepter la différence de son enfant.
"Le Portrait de la Semaine" d'@audrey_crespo, dès 18h20 sur @TF1. pic.twitter.com/k7J8LHcTnq— Sept à Huit (@7a8) February 14, 2021