La Cour suprême du Brésil a dû être évacuée ce mercredi 13 novembre après que deux fortes explosions ont été entendues. Un homme porteur d'explosifs a été retrouvé mort à proximité des lieux. Une «attaque» manquée selon les autorités, à quelques jours d'un sommet du G20.
Un homme portant des explosifs est mort ce mercredi 13 novembre au soir à Brasilia après avoir tenté en vain de pénétrer dans le bâtiment de la Cour suprême du Brésil.
Cette présumée tentative d'attentat ciblant une institution majeure de la démocratie brésilienne s’inscrit dans un contexte particulièrement fort. En effet, le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva doit accueillir la semaine prochaine un sommet du G20 à Rio de Janeiro et une visite d'État du président chinois Xi Jinping à Brasilia.
«Il y a d'abord eu l'explosion (d'une) voiture», puis un «individu s'est approché du Tribunal suprême fédéral, a essayé d'entrer, n'y est pas parvenu et l'explosion s'est produite devant la porte», a déclaré devant la presse la vice-gouverneur de Brasilia, Celina Leao.
Selon les informations préliminaires, il s'est agi d'un «suicide», a précisé Celina Leao, évoquant la piste d'«un loup solitaire». D'après un document de la police publié par la chaîne GloboNews, l'homme se nommait Francisco Wanderley Luiz et était aussi propriétaire de la voiture.
Une voiture pleine d’explosifs
Lors d'élections locales en 2020, le suspect avait été candidat au poste de conseiller municipal sous les couleurs du Parti libéral de Jair Bolsonaro, président d'extrême droite alors au pouvoir.
La Cour suprême se trouve sur la place des Trois-Pouvoirs, où elle fait face au palais présidentiel et au Parlement. Lula ne se trouvait pas au palais présidentiel au moment des explosions, a précisé un porte-parole de la présidence.
Sur les lieux des explosions, les enquêteurs procédaient aux constatations avec précaution, car le corps, qu'un photographe de l'AFP a pu apercevoir, est entouré d'explosifs munis d'une minuterie.
Des policiers effectuant une ronde avaient repéré le véhicule en feu et ont vu l'individu en sortir précipitamment, a rapporté le sergent Santos, de la Police militaire du District fédéral. «Il y a dans la voiture une sorte de bombe, plusieurs explosifs reliés par des briques, mais cela n'a pas pris feu complètement», a-t-il détaillé.
Les deux détonations se sont produites dans un bref laps de temps et n'ont pas fait de blessé. La police fédérale a annoncé avoir ouvert une enquête sur «les attaques».