Le Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé une limitation de l'usage des réseaux sociaux pour les adolescents de moins de 16 ans.
Fin des réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 16 ans. C'est le souhait du Premier ministre australien, Anthony Albanese, qui a fait cette annonce ce jeudi 7 novembre face aux dangers que représentent ces plates-formes chez les nouvelles générations. «C’est une mesure pour les mamans et les papas. Les réseaux sociaux font beaucoup de mal aux enfants et j’ai décidé d’y mettre un terme», a affirmé le chef du gouvernement australien.
Anthony Albanese a raconté son expérience sur les réseaux sociaux en expliquant avoir des choses qui apparaissent sur son téléphone «que je ne veux pas voir. Des jeunes femmes voient des images qui ont un vrai effet» sur leur mental.
Des amendes pour les entreprises ne respectant pas la législation
Concrètement, ce sont les réseaux sociaux eux-mêmes qui devront s'assurer de l'âge de leurs utilisateurs. Une mesure censée soulager les parents confrontés à ces nouveaux outils et qui sont parfois dépassés. Ces derniers «se font un sang d’encre pour la sécurité de leurs enfants en ligne», alerte le dirigeant tout en précisant que «la responsabilité n’incombera pas aux parents ou aux jeunes. Il n’y aura pas de sanctions pour les utilisateurs». En revanche, les entreprises de la tech pourront recevoir des amendes en cas de non-respect des lois australiennes concernant la restriction des réseaux sociaux.
Une mesure vraiment applicable ?
Pourtant, certains experts assurent que cette mesure sera difficilement applicable car les «méthodes actuelles de vérification de l'âge ne sont pas fiables, sont trop faciles à contourner ou présentent des risques pour la vie privée des utilisateurs», ajoute Toby Murray, chercheur à l'université de Melbourne.
De leur côté, les réseaux sociaux tels que Instagram et Facebook, propriétaire de Meta, ont fait savoir qu'ils respecteront la nouvelle législation.
De nombreux pays suivent la voie de l'Australie en appliquant différents types de restrictions à l'instar de la France. A la rentrée 2023, l'ancienne ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, a lancé une expérimentation de la «pause numérique». Cela consiste à laisser le téléphone portable à l'entrée du collège. Emmanuel Macron s'est d'ailleurs dit favorable à l'interdiction du téléphone avant l'âge de 11 ans. Une «majorité numérique» fixée à 15 ans a été votée en 2023 mais n'est pas appliquée pour l'instant en attendant de connaître la conformité du texte avec le droit européen.