À l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, jeudi 10 octobre, le prince Harry a participé à une discussion sur les smartphones, les médias sociaux et leur impact délétère sur la population jeune. Le mari de Meghan Markle se dit très soucieux pour la jeunesse d’aujourd’hui.
Une question de santé publique. Le prince Harry, qui avait déjà parlé des dangers des médias sociaux et des enfants consommant du contenu en ligne pour la Fondation Clinton, a, jeudi 10 octobre, discuté des effets néfastes des smartphones et des réseaux sociaux sur les jeunes, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale.
La conversation entre lui et l'auteur et psychologue Jonathan Haidt fait suite à la deuxième édition du rapport Insight de la Fondation Archewell du prince Harry et son épouse Meghan Markle, qui a présenté le «point de vue de la jeunesse mondiale sur l'évolution du rôle de la technologie», selon le site de la fondation.
Dans une vidéo partagée avec Fortune Well, le duc de Sussex, 40 ans, a déclaré que «dans de nombreux cas, le smartphone vole l'enfance des jeunes».
Son interlocuteur a alors rappelé qu’en effet, les personnes nées après 1995 et qui vivent dans des pays anglophones atteignent la puberté avec des taux élevés d’anxiété, de dépression, d’automutilation et de suicide, une conséquence directe du smartphone, selon lui.
les parents trop blâmés
Comme le relève le magazine People, le prince Harry a ensuite pointé du doigt l’idée selon laquelle les parents seraient responsables de ce fléau. Idée que son interlocuteur a balayée : «Si certains parents se trompaient [...], je serais très réceptif à cet argument», a-t-il déclaré. «Mais une fois que les enfants ont un téléphone et les réseaux sociaux, le reste de la vie familiale se transforme en une bataille autour du temps passé devant un écran. Et cela se produit partout.» Il a poursuivi en expliquant que «les entreprises technologiques nous ont mis dans une situation difficile, et elles essaient ensuite de nous faire porter la responsabilité de ce qu'elles ont fait.»
Le duc de Sussex, qui a un fils, Archie, 5 ans, et une fille Lilibet, 3 ans, a ajouté qu'il savait que les parents souhaitaient que leurs enfants aient un téléphone, notamment en cas d'urgence à l'école. Jonathan Haidt a alors répondu : «Donnez-leur un téléphone. Mais ne leur donnez pas un superordinateur connecté à tous les habitants de la planète.»
La Nécéssité vitale de poser les téléphones
Le prince a également évoqué l’idée fausse selon laquelle les réseaux que sont Instagram, TikTok et Snapchat seraient des «bouées de sauvetage» et «offriraient un débouché, une ressource supplémentaire» aux enfants. Le psychologue a expliqué qu’il s’agissait d’un «mythe», indiquant que la solution pour que les enfants se sentent plus connectés est de poser leur téléphone et de se connecter en personne.
«Je pense que les recherches sont très claires : quand les enfants ont un meilleur ami ou surtout un petit groupe [d’amis], ils réussissent généralement bien (…) Quand les enfants n’ont pas d’ami proche ou de groupe proche, ils ont beaucoup moins de chances de réussir. Et quand vous avez 300 relations, vous n’avez plus de temps pour personne.»
«Cette année 2024 marque un tournant. Des choses terribles sont arrivées à nos enfants. Nous le constatons maintenant... Je ne veux blâmer aucun parent, car nous ne le savions pas il y a dix ans», a conclu le spécialiste.