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Voici les 14 plus belles photos de nature de 2024, selon le célèbre concours European Wildlife Photographer of the Year

Cette compétition soutient une photographie de nature contemporaine, authentique, documentaire, artistique, mais aussi attachée à la protection et à la conservation du monde sauvage. [©GDT EWPY 2024/Luca MELCARNE]

Les lauréats 2024 du «European Wildlife Photographer of the Year» ont récemment été dévoilés. Ce prestigieux concours photographique dédié à la nature récompense chaque année les meilleurs photographes européens de la faune et de la flore.

Le jury international du «European Wildlife Photographer of the Year (EWPY)» a annoncé le 25 octobre, les gagnants de l'édition 2024. Les photos primées cette année ont été sélectionnées parmi près de 18.000 photos soumises par environ 1.000 photographes amateurs et professionnels de 38 pays mais résidant en Europe.

La plus haute récompense du concours, à savoir le prix du «Photographe animalier européen de l'année», a été décerné pour la deuxième année consécutive à un photographe espagnol : Jaime Rojo pour son extraordinaire photo de papillons monarques dormant accrochés en grappes sur des résineux au Mexique, après une longue migration. Il succède à son compatriote Javier Aznar Gonzalez de Rueda, couronné l'année dernière. 

Depuis 22 ans, la Société allemande pour la photographie de nature (GDT – Gesellschaft für Naturfotografie e.V.) organise le «European Wildlife Photographer of the Year», célèbre concours dédié à la photographie de la vie sauvage. Soutenant une photographie de nature contemporaine authentique, documentaire, artistique, mais aussi attachée à la protection et à la conservation du monde sauvage, elle distingue ainsi les meilleurs clichés dans les différentes catégories, et décerne la plus haute distinction de la compétition, le prix du «European Wildlife Photographer of the Year».

grand gagnant - photographe animalier européen de l'année

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«In the Forest of the Monarchs» ©GDT EWPY 2024/Jaime ROJO

Le grand prix du «European Wildlife Photographer of the Year» a été attribué à Jaime Rojo pour sa spectaculaire photo de papillons monarques (Danaus plexippus) accrochés en grappes sur des sapins, dans le sanctuaire d'El Rosario, situé dans la réserve de biosphère dédiée à ces fameux lédidoptères aux ailes orange et noires, dans l'Etat du Michoacan, au Mexique.

«D'immenses étendues de papillons monarques endormis, agglutinés en grappes, sans doute fatigués après avoir effectué une migration de plus de 4.800 km du Canada et des États-Unis vers le Mexique. Ces insectes élisent domicile dans la réserve jusqu'au printemps. Pendant leur séjour, ils se reposent, se reproduisent et se préparent au long voyage de retour», a écrit le photographe espagnol en légende de sa photo primée, publiée à l'origine dans un article qui a fait la couverture de National Geographic, en 2024. «Le regroupement dense des papillons et la protection de la canopée offrent un microclimat vital pour leur survie. Cependant, même de légères modifications de la forêt peuvent perturber cet équilibre délicat», a-t-il conclu.

1er prix - rewilding europe award

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«Iberian Lynx» ©GDT EWPY 2024/Staffan WIDSTRAND

La photo lauréate d'un lynx ibérique, Lynx pardinus, avec un lapin de garenne dans sa gueule, est l'œuvre de Staffan Widstrand, l'un des photographes naturalistes suédois les plus reconnus et les plus primés au niveau international. L'image a été prise depuis un affût installé dans la Sierra d'Andujar, en Andalousie, au sud de l'Espagne. La Péninsule Ibérique constitue l'habitat naturel de ce mammifère le plus emblématique de cette région, qui a frôlé l'extinction. Au début des années 2000, il n'en restait que 96 spécimens en Espagne et le lynx ibérique avait disparu du Portugal. Aujourd'hui, la population de lynx ibériques est évaluée à un peu moins de 2.000 individus et elle a fait son retour au Portugal. Son retour a été permis grâce à des règlements de chasse stricts, de la reproduction en captivité, de la réintroduction et de la garantie d'une population de lapins suffisante et saine dans les zones importantes pour le lynx. Les passages aménagés pour la faune sauvage, notamment sous forme de tunnels sous les routes, ont entrainé une diminution considérable du nombre de morts liés au trafic automobile.

1er prix - catégorie oiseaux

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«Approach» ©GDT EWPY 2024/Luca MELCARNE

«Après avoir observé pendant plusieurs jours un couple de pics noirs (Dryocopus martius) en train de nicher, j'ai décidé de mettre en place une cache constituée d'un filet de camouflage à une distance appropriée. Je l'ai installée derrière un sapin afin de ne pas déranger les oiseaux et de rendre mon image visuellement plus excitante en photographiant à travers les branches. Une fois que j'ai trouvé un bon angle, il ne me restait plus qu'à attendre que les oiseaux adultes apparaissent. Ici, on voit le mâle s'approcher avec de la nourriture pour les petits affamés installés dans la loge creusée dans le tronc d'un arbre», a indiqué le Français Luca Melcarne, photographe animalier installé dans le parc naturel régional du Vercors, à cheval sur les départements de la Drôme et de l'Isère.

1er prix - catégorie autres animaux

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«Christo was here» ©GDT EWPY 2024/Theo BOSBOOM

«En juin 2023, j'ai entendu parler d'une prolifération explosive de chenilles de mite hermine (Yponomeuta rorrella), le long de la rivière Waal près de Boven-Leeuwen, non loin de ma ville natale, Arnhem, aux Pays-Bas. Je me suis rendu sur place le soir même et je n'en ai pas cru mes yeux : un vieux saule géant et une grande partie de la végétation environnante étaient enveloppés de soie blanche. Et des millions de chenilles rampant tout autour», a déclaré Theo Bosboom, photographe paysagiste et naturaliste néerlandais dont le travail est régulièrement récompensé.

«On comprend pourquoi le travail de ces chenilles est souvent comparé à celui du célèbre artiste Christo, qui a recouvert de soie le Reichstag à Berlin et d'innombrables autres bâtiments ainsi que des arbres. Au bout de quelques mois, les toiles ont disparu et les saules ont repris du poil de la bête - l'invasion des chenilles n'a pas laissé de dégâts permanents», a-t-il ajouté.

1er prix - catégorie l'homme et la nature

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«Nurturing hope» ©GDT EWPY 2024/Jaime CULEBRAS

«Endémique du massif du Montseny, en Catalogne, en Espagne, le triton du Montseny, Calotriton arnoldi, est probablement l'espèce d'amphibiens la plus menacée d'Europe. On estime que les populations de cette espèce pourraient diminuer de 80% en moins d'une ou deux décennies en raison de sécheresses sévères et de prélévements dans les quelques cours d'eau où elle est encore présente», a dit l'Espagnol Jaime Culebras, photographe naturaliste multiprimé et chercheur en reptiles et amphibiens basé en Equateur.

«Une importante initiative de reproduction ex situ financée par un programme Life de l'UE est le seul espoir de survie de cet amphibien. Le Centre de recherche et d'éducation environnementale de Calafell (CREAC) fait partie de cet ambitieux programme de conservation. Andrea Jhulyana, la biologiste du centre, nourrit avec beaucoup de dévouement les centaines de tritons conservés au centre. Les animaux seront ensuite relâchés dans leur habitat naturel», a-t-il a conclu.

1er prix - catégorie paysages

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«Blaze of Colours» ©GDT EWPY 2024/Check My Dream

«En décembre 2019, j'ai visité le pittoresque et fascinant sultanat d'Oman. Pour moi, l'un des endroits les plus intéressants était les célèbres dunes de sucre sur la côte de la mer d'Arabie, nommées d'après la couleur blanche du sable. L'idée était de créer une image harmonieuse du fascinant dégradé de couleurs qui s'étendait du ciel doucement teinté aux ondulations du sable», a dit Nicolas Raspiengeas, insatiable globe-trotter et photographe paysagiste français connu sous l'alias de Check My Dream. 

1er prix - catégorie jeune photographe (jusqu'à 14 ans)

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«The Young Guardian» ©GDT EWPY 2024/Alberto ROMAN GOMEZ

«Le jour où cette photo a été prise, mon père est venu me chercher après l'école et nous nous sommes rendus dans une zone agricole en bordure du parc naturel de la Sierra de Grazalema, en Andalousie, dans le sud de l'Espagne. Nous avons pu prendre quelques belles photos et, sur le chemin du retour en voiture, j'ai vu un jeune tarier pâtre perché sur une clôture qui s'envolait à plusieurs reprises vers le sol pour se nourrir de petits insectes. Une fois, il est revenu se percher sur la barrière juste à côté d'une serrure, comme pour monter la garde», a déclaré l'Espagnol Alberto Román Gómez, photographe âgé de 10 ans au talent déjà reconnu.

1er prix - catégorie plantes et champignons

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«Curtain» ©GDT EWPY 2024/Svetlana IVANENKO

«Lors d'une visite dans le parc national de Lossiny Ostrov, au nord-est de Moscou, en Russie, j'ai trouvé plusieurs lépiotes élevées (Macrolepiota procera). Les lamelles prononcées sous le chapeau de l'un des champignons ont immédiatement attiré mon attention. À l'aide d'une torche, j'ai voulu mettre en valeur leurs structures élégantes. J'ai volontairement sous-exposé légèrement la prise de vue pour mettre en valeur les belles courbes des lamelles. Le résultat me fait penser au rideau d'avant-scène d'un théâtre», a confié la Russe Svetlana Ivanenko, photographe naturaliste et l'une des fondatrices de l'Union russe des photographes animaliers.

1er prix - fritz pöLKING junior PRIZE 

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«Urban Jungle» ©GDT EWPY 2024/Gianluca DAMIANI

Composé de huit images et intitulé «Urban Jungle», le portfolio de Gianluca Damiani donne un aperçu de l'étonnante diversité de la faune et de la flore dans le centre-ville de Rome, notamment dans les ruines antiques du parc archéologique du Colisée. «Avec différentes techniques et un large éventail de perspectives, il montre ce qui reste caché à la plupart des touristes qui visitent ces lieux. Sa série est également un exemple convaincant de la satisfaction que peut procurer la recherche de sujets provenant de son propre environnement», a expliqué Hans-Peter Schaub, membre du jury.

«Dans les zones urbaines, les animaux sauvages doivent procéder à toute une série d'ajustements comportementaux et physiologiques pour pouvoir exploiter ce type d'habitat en expansion. Si de nombreuses espèces sont affectées négativement par l'urbanisation croissante, d'autres sont capables de s'adapter comportementalement et génétiquement aux grandes métropoles telles que Rome», a affirmé Gianluca Damiani.

1er prix - le studio de la nature

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«Flowers in a drain lakebed» ©GDT EWPY 2024/Adam FATH

«Une fascinante mosaïque de flaques d'eau, chacune de couleur différente, orne le lit d'un lac asséché, en Hongrie. Les diverses couleurs résultent des différentes concentrations d'algues unicellulaires laissées par l'eau qui se retire. Ce jeu de formes et de couleurs est non seulement captivant sur le plan visuel, mais il constitue également un témoignage silencieux de l'impact de l'activité humaine sur l'environnement», a expliqué le photographe paysagiste hongrois Ádám Fáth à propos de sa photo réalisée à l'aide d'un drone.

1er prix - fritz pöLKING PRIZE

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«Invisible Killers» ©GDT EWPY 2024/Hector CORDERO

Les dix photos de son portfolio intitulé «Invisible Killers» ont permis à l'Espagnol Hector Cordero d'être l'heureux lauréat du prix Fritz Pölking 2024. L'ornithologue et photographe naturaliste travaille depuis quatre ans à son reportage photo sur les dangers auxquels sont confrontés les oiseaux migrateurs à New York.

«Hector a réussi à raconter une histoire avec seulement quelques images, un récit qui est compréhensible même sans texte d'accompagnement. Le jury a particulièrement apprécié qu'il ne se concentre pas uniquement sur les aspects négatifs et dramatiques, mais qu'il montre également comment le problème peut être atténué, même s'il n'est pas entièrement résolu», a déclaré Hans-Peter Schaub, rédacteur en chef du magazine allemand NaturFoto et membre du jury du prix.

1er prix - catégorie monde sous-marin

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«Night Crawler» ©GDT EWPY 2024/Angel FITOR

«Une pieuvre commune, Octopus vulgaris, se déplace la nuit sur le fond marin à la recherche de proies. Grâce à une combinaison sophistiquée de capacités tactiles et de vision nocturne, les pieuvres sont parmi les chasseurs nocturnes les plus efficaces de la mer. Tout ce qui concerne la perception du monde par les pieuvres dépasse notre imagination. Outre ses yeux uniques, la peau de la pieuvre contient des protéines spéciales sensibles à la lumière, appelées opsines, qui permettent à l'ensemble du corps de percevoir la lumière. Il n'est donc pas surprenant que ces animaux utilisent plus des deux tiers de leur cerveau pour le traitement visuel. Bien que daltoniennes, les pieuvres utilisent la vision polarisée pour améliorer les contrastes et détecter les ennemis, les congénères et même les proies camouflées. Enfin, la position des yeux sur la tête des pieuvres et l'horizontalité de leurs pupilles leur permettent d'avoir une vision à 360°, sans "angle mort". Qui peut en dire autant ?», s'est enthousiasmé Angel Fitor, photographe d'histoire naturelle, photojournaliste et écrivain espagnol spécialisé dans les environnements aquatiques et marins, dont le travail photographique a fait l'objet de nombreuses récompenses et publications de renom.

1er prix - catégorie jeune photographe (15-17ans)

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«Two Great Spotted Woodpeckers» ©GDT EWPY 2024/Robert CANIS

«A six heures du matin, armé de mon appareil photo, je suis allé dans les buissons derrière notre maison à la recherche d'une pie-grièche écorcheur que j'avais aperçue la veille. Alors que j'attendais, assis sur une plaque d'égout, ces deux pics épeiches, Dendrocopos major, sont passés tout près de moi. Ils avaient manifestement des divergences d'opinion. Je suis resté immobile et j'ai profité de ce moment. C'est ainsi que cette photo a été prise !», a expliqué l'Allemand Louis Werner, photographe animalier âgé de 15 ans et membre de la Société allemande pour la photographie de nature (GDT).

1er prix - catégorie mammifères

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«Twilight wanderer» ©GDT EWPY 2024/Robert CANIS

«Dans une forêt de feuillus du nord du Kent, en Angleterre, un jeune renard roux (Vulpes vulpes) explore les environs de sa tanière. Dans le cadre d'un projet de six ans visant à documenter le parc et la faune d'un château situé à 15 kilomètres de mon domicile, j'ai installé un piège photographique sur un sentier à l'orée du bois. L'emplacement à flanc de colline m'a permis de capturer les hêtres géants ainsi que l'animal prudent sur fond de ciel crépusculaire», a déclaré le Britannique Robert Canis, photographe animalier multiprimé.

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