Le célèbre concours de photographie animalière Wildlife Photographer of the Year, a dévoilé les 25 photos finalistes du prix du public 2024. Les amoureux de photographie de nature du monde entier sont invités à voter pour leur image préférée jusqu’au 29 janvier 2025.
Organisé par le Musée d'histoire naturelle de Londres (Natural History Museum), le Wildlife Photographer of the Year, prestigieux concours photo international dédié à la nature, a publié le 27 novembre, les 25 images sélectionnées pour le prix du public, «The People's Choice Award».
Les photos finalistes ont été choisies parmi 59.228 images soumises par des photographes en provenance de 117 pays, par un jury international et le Musée d'histoire naturelle de Londres. Elles offrent un aperçu puissant de la beauté remarquable de la nature ainsi que des défis critiques auxquels sont confrontés aujourd'hui la faune et la flore.
Le grand gagnant ainsi que les quatre finalistes du prix du public, seront annoncés le 5 février 2025. La photo victorieuse rejoindra les 100 lauréats du concours général de la 60e édition du Wildlife Photographer of the Year, révélés en octobre dernier et présentés dans le cadre de l'exposition «Wildlife Photographer of the Year», qui se tient jusqu'au 25 juin 2025, au sein du Musée d'histoire naturelle de Londres.
Le public du monde entier peut voter en ligne pour sa photo favorite jusqu'au 29 janvier 2025, en se rendant sur le site dédié : www.nhm.ac.uk/wpy/peoples-choice
«Annoying neighbour» - Bence máté (hongrie)
«Dans le parc national de Kiskunság, en Hongrie, un rollier d'Europe défend son territoire face à une chevêche d'Athéna à l'air perplexe face à un tel comportement. La chevêche d'Athéna et le rollier d'Europe sont des oiseaux très différents, mais leurs nids et leurs besoins alimentaires sont similaires. C'est pourquoi ils se reproduisent parfois à proximité l'un de l'autre. Le mâle du rollier se fait un plaisir d'ennuyer les autres oiseaux qui s'aventurent dans sa zone de reproduction pendant la courte saison des amours. Il leur tend une embuscade surprise en volant à toute vitesse derrière eux. Pour saisir cette scène aussi fugace, j'ai passé 27 jours en observation depuis une cache», a confié le photographe hongrois Bence Máté.
«Aspen shadows» - devon pradhuman (états-unis)
«Quatre loups gris traversent un paysage minimaliste d'arbres nus et de neige dans le parc national de Yellowstone, aux États-Unis. C'était le début du printemps dans la vallée de Lamar, et cette meute était à la recherche de son prochain repas. En les observant de loin, je les ai vus se diriger vers cette parcelle de trembles et j'ai pensé que cela ferait une image intéressante. Les loups sont passés juste devant ces arbres, puis ont continué à suivre la ligne des arbres, pour finalement disparaître sur le flanc de la colline», a déclaré l'Américain Devon Pradhuman. Âgé de 26 ans, ce spécialiste financier de métier installé à Seattle, consacre l'essentiel de son temps libre à la photographie depuis qu'il est tout jeune. Elle lui permet de concilier ses deux passions : la nature et les voyages.
«the brave gecko» - willie burger van schalkwyk (afrique du sud)
«Un gecko terrestre fait face à un autour chanteur juvénile, dans le parc transfrontalier de Kgalagadi, situé dans la région du Kalahari en Afrique du Sud et au Botswana. L'une des stratégies de chasse de ce rapace diurne est de marcher ou de courir sur le sol à la poursuite de ses proies. J'ai observé le petit reptile qui s'est battu courageusement contre son grand agresseur. Malheureusement, il n'y avait aucun espoir de survie pour le gecko, mais j'ai été impressionné par sa bravoure», a expliqué le photographe sud-africain Willie Burger Van Schalkwyk.
«a good scratch» - mark Williams (royaume-uni/canada)
«Un béluga se frotte sur le fond d'une rivière peu profonde pour exfolier sa peau. J'ai pris cette photo dans un bras de mer isolé le long du passage du Nord-Ouest, dans l'Arctique canadien. Des centaines de bélugas viennent ici pour socialiser et s'exfolier dans les embouchures peu profondes des rivières. Le passage est également un havre de paix, à l'abri des prédateurs que sont les orques. Les bélugas sont des mammifères extrêmement sociables. Ils vivent, chassent et migrent ensemble dans des groupes qui peuvent aller de quelques individus à des centaines. Surnommés «les canaris de la mer», ils produisent une série de gazouillis, de clics, de sifflements et de grincements étranges selon moi», a déclaré le Britannico-Canadien Mark Williams, guide et photographe animalier, réputé notamment pour son travail photographique sur l'Extrême-Arctique canadien et l'Antarctique.
«spiked» - david northall (royaume-uni)
«Ensanglanté mais déterminé, un ratel revient à la charge pour achever un porc-épic du Cap qui s'est vaillamment défendu. Présents dans tout le Botswana, les ratels sont réputés pour leur férocité. Ces petits mustélidés carnivores poursuivent souvent des animaux plusieurs fois plus gros qu'eux. Ce ratel a eu une mauvaise surprise en attaquant le porc-épic du Cap, mammifère rongeur principalement nocturne. Il a saisi la patte droite du porc-épic mais pour se défendre, le porc-épic s'est dirigé à plusieurs reprises vers son agresseur, le transperçant de nombreux piquants. Lors d'un moment de répit, le porc-épic est parvenu à prendre la fuite malgré le fait qu'une de ses pattes était gravement endommagée. Mais après avoir battu en retraite un moment, le ratel est revenu pour mettre à mort sa proie sous un buisson à proximité de l'endroit où il l'avait attaquée, puis l'a traînée dans sa tanière souterraine», a indiqué le photographe britannique David Northall, au sujet de ce combat épineux immortalisé au Botswana.
«scanning the realm» - aaron baggenstos (états-unis)
«Un puma se tient sur un affleurement balayé par le vent dans les montagnes escarpées du parc national de Torres del Paine, au Chili. C'est un symbole d'espoir. Un mouvement de conservation réussi a conduit à la création du parc national et à l'essor de l'écotourisme dans la région. Cela a également permis de réduire les conflits entre les pumas et les gauchos locaux, éleveurs de moutons. Les gauchos voient les pumas d'un œil plus positif car ils attirent les touristes, ce qui est bon pour les revenus. L'introduction de chiens de berger a également été bénéfique car les chiens affrontent les pumas qui tenteraient de s'approcher des troupeaux et les empêchent d'attaquer les moutons. En retour, les pumas chassent leur proie naturelle et les gauchos sont moins enclins à leur tirer dessus. Le changement a été progressif, mais il s'est accéléré au cours des 20 à 30 dernières années. Il y a de l'espoir que les hommes et les pumas puissent vivre ensemble», a déclaré l'Américain Aaron Baggenstos, photographe animalier, vidéaste et écrivain primé.
«whiteout» - michel d'oultremont (belgique)
«Une hermine est assise et observe son territoire en se fondant parfaitement dans un paysage enneigé en Belgique. Cela fait des années que je cherche à apercevoir des hermines dans la neige. Chaque hiver, je suis fasciné par la magie des chutes de neige. Je souhaitais prendre une photo montrant comment ces mustélidés se fondent dans la blancheur du paysage. J'en avait vu quelques-uns en Suisse, mais jamais dans ma Belgique natale. Puis, enfin, mon rêve s'est réalisé. Je me suis allongé dans la neige, un filet de camouflage blanc recouvrant tout sauf mon objectif. Cette curieuse hermine est sortie de son trou enneigé et s'est redressée de temps en temps, observant les alentours juste avant de partir à la chasse», a déclaré le photographe animalier belge Michel d'Oultremont.
«no access» - ian wood (royaume-uni)
«Un blaireau européen semble jeter un coup d'œil à un graffiti représentant un mustélidé armé de deux pistolets, sur un mur d'une rue tranquille de St Leonards-on-Sea, en Angleterre, au Royaume-Uni. Des habitants avaient laissé des restes de repas sur le trottoir à l'intention des renards. Mais j'ai remarqué que les blaireaux d'une colonie voisine venaient également y chercher de quoi apaiser leur faim. Après avoir vu un blaireau marcher sur le trottoir près de ce mur tard dans la nuit, j'ai décidé de le photographier. J'ai installé une petite cache sur le bord de la route pour prendre ma photo. Seule la lumière d'un lampadaire éclairait le mammifère qui se promenait, semblant jeter un coup d'œil sur le graffiti du blaireau juste devant lui», a raconté Ian Wood, photographe naturaliste et écrivain britannique.
«ICY REPOSE» - sue flood (royaume-uni)
«Un ciel bleu-gris spectaculaire met en valeur les douces teintes grises de la fourrure d'un phoque de Weddell qui se repose sur la banquise. J'ai observé ce mammifère marin à bord d'un bateau pneumatique rigide dans le port de Neko, sur la péninsule Antarctique. Afin de ne pas perturber son sommeil paisible, j'ai utilisé un long objectif pour réaliser ce portrait serein. Le corps des phoques de Weddell est recouvert d'une épaisse couche de graisse qui leur permet de rester au chaud au-dessus et au-dessous des eaux glacées de l'océan Austral», a confié la Britannique Sue Flood, zoologiste, photographe, cinéaste multiprimée.
«wolf pack» - arvind ramamurthy (inde)
«Les membres d'une meute de loups indiens font une brève pause alors qu'ils jouent dans les champs à Bhigwan, dans l'Etat du Maharashtra, en Inde. Les loups indiens étaient autrefois présents dans toute l'Inde. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 3.000. Vivre si près de l'homme présente de nombreux risques. L'agriculture a fragmenté leur habitat de prairies vallonnées et le fait qu'ils se nourrissent de carcasses de bétail les expose à des risques de maladie. Mais les loups indiens sont des animaux robustes. Avec une meilleure gestion et une meilleure protection des prairies, ils pourraient faire un retour en force. J'ai photographié cette meute jouant dans les champs à la haute végétation. L'un d'entre eux est venu s'asseoir au bord d'une culture agricole et, l'un après l'autre, quatre autres l'ont rejoint. Ils se sont arrêtés quelques secondes avant de repartir en courant, jouant et se poursuivant les uns les autres», a déclaré l'Indien Arvind Ramamurthy, ingénieur en recherche et développement et photographe amateur, installé à Bangalore, dans le sud de l'Inde.
«edge of night» - jess findlay (canada)
«Fantomatique, une chouette effraie sort du grenier à foin d'une grange abandonnée pour chasser dans les champs du Lower Mainland de la Colombie-Britannique, à Vancouver, au Canada. J'ai observé tranquillement le rapace nocturne pendant plusieurs nuits pour comprendre ses habitudes. Puis, j'ai installé un faisceau invisible pour que le flash de mon appareil photo se déclenche lorsque la chouette effraie sortait de la grange. Mon appareil photo a pris une série de photos à longue exposition, capturant la lumière ambiante projetée sur les nuages et la grange. Il s'agissait d'une installation compliquée mais, à ma grande surprise, elle a fonctionné du premier coup», a expliqué Jess Findlay, photographe naturaliste canadien talentueux.
«togetherness» - ivan ivanek (tchéquie)
«Dans les forêts de la péninsule de Son Trà, au Vietnam, un couple de doucs à pattes rouges est en train de s'accoupler. Connus pour leurs «bas» rouge vif, ces primates ne vivent qu'au Vietnam, au Laos et au Cambodge. L'espèce est en danger critique d'extinction en raison de la perte d'habitat, de la chasse et du commerce illégal d'animaux de compagnie. Après avoir passé plusieurs jours à observer la région à la recherche de signes de la présence des singes, j'ai réussi à trouver un petit groupe. Tard dans la soirée, j'ai aperçu ces deux-là en train de s'accoupler. Comparé à d'autres espèces de primates qu'il avait vues s'accoupler, l'accouplement était étonnamment graduel et gracieux !», a affirmé le photographe naturaliste tchèque Ivan Ivanek.
«unsold» - jose fragozo (portugal)
«Un jeune guépard siffle en attendant d'être vendu en Éthiopie. Capturé dans ses plaines natales de la région éthiopienne de Somali, située au sud-est du pays, il a été transporté pendant plusieurs jours à dos de chameau jusqu'à la côte nord de la république autoproclamée du Somaliland. Le trafic illégal d'espèces sauvages est un problème dans la région de Somali. Les fermiers attrapent et vendent les petits guépards aux trafiquants, sous prétexte que ces félins attaquent leur bétail. Parfois, les fermiers et les trafiquants ne peuvent pas vendre les petits immédiatement. Plus les guépards grandissent, plus il est difficile de trouver des acheteurs. Certains finissent par être tués et leurs dépouilles vendues, leurs os expédiés au Yémen pour alimenter les marchés asiatiques. Ils sont ensuite vendus comme des os de tigre et utilisés pour fabriquer du vin d'os de tigre chinois. Après avoir sifflé l'appareil photo, le jeune félin s'est mis à gémir, appelant sa mère», a témoigne le Portugais Jose Fragozo. Désormais installé à dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, après avoir été longtemps été basé au Kenya, il continue de parcourir les parcs nationaux africains pour photographier les animaux sauvages. Ses images sont publiées dans le monde entier, notamment dans National Geographic et Geo.
«Forest of dreams» - samuel bloch (france)
«Un pétrel géant se tient sur son nid à la lisière d'une forêt d'arbres rātā sur l'île d'Enderby, en Nouvelle-Zélande. Les pétrels géants sont de grands oiseaux de mer. Ils ont l'habitude de voler au-dessus des vagues pendant des semaines sans rencontrer de terre. J'ai été surpris de trouver celui-ci dans un environnement aussi boisé. Comme beaucoup d'autres oiseaux marins, il se reproduit sur des îles où il y a moins de prédateurs. J'ai pris cette image à distance et je suis parti rapidement pour ne pas déranger l'oiseau», a confié le Français Samuel Bloch. Passionné par la faune sauvage et en particulier par les oiseaux, le photographe vit à Helsinki, en Finlande.
«Sneak attack» - erlend haarberg (norvège)
«Un ourson polaire tente une attaque surprise sous-marine sur un fulmar boréal. Dans l'archipel norvégien du Svalbard, une carcasse de morse avait attiré une ourse polaire et ses deux petits. Mais l'un des oursons préférait jouer dans l'eau plutôt que de manger. L'ourson s'amusait à plonger sous l'eau et à refaire surface, jouant avec les algues et le varech. Le fulmar boréal qui se reposait à la surface de l'eau a réveillé le désir de chasse du petit. Je l'ai observé alors qu'il tentait plusieurs attaques surprises sous l'eau contre l'oiseau, échouant à chaque fois. Cette chasse ludique est un apprentissage essentiel pour un jeune ours. Un jour, il devra survivre dans l'Arctique sans sa mère», a indiqué le Norvégien Erlend Haarberg, photographe spécialisé dans la photographie d'animaux sauvages dans les pays nordiques.
«Drifting dinner» - noam kortler (israël)
«Un crabe décorateur se perche sur une ascidie pour fouiller l'eau à la recherche de plancton à la dérive. Je l'ai photographié lors d'une plongée de nuit, au large de l'île de Komodo, en Indonésie. L'ascidie offre au crabe une scène parfaite pour se nourrir de plancton à la dérive. Le crabe s'est camouflé et armé de minuscules hydroïdes appelés tubularia. Ces derniers peuvent piquer d'autres animaux et donc servent à protéger le crabe des prédateurs. J'ai observé le crustacé chercher gracieusement sa nourriture, éclairé par le flash de l'appareil photo comme s'il était au centre d'un projecteur», a détaillé Noam Kortler, photographe sous-marin israélien.
«snuffling sengi» - piotr naskrecki (pologne)
«Rarement observé, un pétrodrome à quatre orteils, appelé aussi rat à trompe tétradactyle, une des espèces de musaraigne-éléphant répertoriées en Afrique, cherche sa nourriture dans la litière de feuilles d'une forêt, au Mozambique. Ces petits animaux se nourrissent principalement d'insectes et recherchent leurs proies au crépuscule et à l'aube. Ils s'appuient sur la combinaison d'une bonne vision et d'un excellent odorat pour trouver de la nourriture. J'ai observé cet individu pendant plusieurs semaines dans le parc national de Gorongosa. Il suivait chaque jour le même réseau de sentiers, à la recherche de coléoptères et d'autres mets savoureux enfouis sous les feuilles mortes. Mammifère extrêmement timide et craintif, j'ai donc dû installer un appareil photo à distance pour photographier la petite créature en quête d'un repas», a expliqué le Polonais Piotr Naskrecki, entomologiste, biologiste de la conservation,,photographe, explorateur du National Geographic.
«The arrival» - brad leue (australia)
«Les eaux de crue qui ont voyagé pendant des mois déferlent vers un énorme lac salé en Australie-Méridionale. Kati Thanda-Lake Eyre est le plus grand lac intérieur d'Australie et l'un des plus grands lacs salés du monde. Photographier à partir d'un hélicoptère dans des vents violents a été un véritable défi pour moi. En plus des eaux de crue, une tempête de poussière soufflait et la pluie tombait à l'horizon. Les eaux de crue ont parcouru plus de 1.000 kilomètres. Elles ont déferlé régulièrement de l'Etat du Queensland vers celui d'Australie-Méridionale. Il était impératif de photographier à temps cet événement naturel qui ne se produit qu'une fois par décennie. Ma photo montre l'eau s'écoulant régulièrement dans le Warburton Groove, un ancien cours d'eau. Il s'agit de la dernière ligne droite avant l'entrée dans le puissant lac. Au cours de leur voyage, les eaux apportent une nouvelle vie à ce remarquable système désertique et à sa faune rare et menacée», a déclaré Brad Leue, photographe et vidéaste australien.
«concert in the forest» - Vincent Prémel (france)
«Une rainette coriace, Trachycephalus coriaceus, gonfle ses sacs vocaux alors qu'elle s'apprête à appeler un partenaire. Les premières pluies arrivent en Guyane après une longue période de sécheresse. C'est une libération pour toute la faune, mais surtout pour les amphibiens. Lorsqu'il pleut, les mares se remplissent d'eau. Des dizaines d'espèces descendent de la canopée ou sortent du sol. Elles sont là pour pondre leurs œufs dans l'eau, lors d'un événement appelé «reproduction explosive». La densité des individus est difficilement imaginable. J'ai vécu une nuit particulière. Le cri de la rainette coriace est si puissant qu'il peut être entendu à des centaines de mètres», a indiqué le Français Vincent Prémel, herpétologiste, photographe, vidéaste, droniste basé en Guyane française.
«meeting in the marsh» - michael forsberg (états-unis)
«En Louisiane, aux États-Unis, un biologiste déguisé s'approche d'une grue blanche, espèce aviaire en voie de disparition. Je documente la vie des grues blanches depuis 2019. Le biologiste a agi avec la rapidité d'un chat pour vérifier la santé de l'oiseau et changer un émetteur qui ne fonctionnait plus. L'émetteur aide les scientifiques à suivre ces oiseaux non migrateurs et à en apprendre davantage sur eux. Cette population expérimentale a été réintroduite dans le Bayou Country en 2011. Dans les années 1940, il y avait environ 20 grues blanches dans la région. Depuis, les effectifs ont grimpé à plus de 800», a révélé l'Américain Michael Forsberg, photographe de conservation, professeur et écrivain renommé.
«evening song» - christian brinkmann (allemagne)
«La silhouette d'un merle se détache sur un fond de lumières colorées d'une fête foraine à Münster, en Allemagne. Lors d'une foire populaire à Münster appelée «Send», une atmosphère intéressante s'est installée derrière le château. L'ambiance de la soirée était douce, et j'avais d'un côté le chant des oiseaux et de l'autre la musique de la fête. Devant les lumières de la fête foraine, ce merle européen a posé pour chanter. Bien que les merles soient courants, j'aime les photographier de manière originale. Ici, la silhouette de l'oiseau sur un fond coloré donne à l'image une touche artistique», a déclaré le photographe naturaliste allemand Christian Brinkmann.
«curious connection» - nora milligan (états-unis)
«Juché dans un arbre, un chimpanzé s'arrête et nous regarde tandis qu'en contrebas sa famille se déplace au sol dans une forêt du parc national de Loango, au Gabon. Lors d'une randonnée en groupe dans la forêt, notre guide nous a fait signe de nous arrêter près de la rive d'un marécage. Nous avons d'abord entendu l'appel d'un chimpanzé, puis les feuilles autour d'eux ont commencé à bruisser et un groupe de chimpanzés est apparu. Cette famille s'appelle le groupe Rekambo. Un groupe de chercheurs du projet Ozouga Chimpanzee les étudie. Je n'en ai pas cru mes yeux lorsque les chimpanzés ont commencé à grimper aux arbres avoisinants. Alors que je regarde dans le viseur de mon appareil photo, un grand mâle s'arrête et nous fixe. Le chimpanzé a penché le cou vers l'avant et ses yeux ont semblé s'écarquiller, comme pour mieux voir», s'est rappelé la photographe animalière américaine Nora Milligan, à propos des conditions de sa prise de vue.
«slap shot» - savannah rose (états-unis)
«Un castor se retourne avant d'abattre sa queue sur la surface de l'eau pour avertir sa famille de l'arrivée d'un nouveau venu. J'aime photographier les castors d'Amérique du Nord dans cet étang de Jackson, dans le Wyoming, aux États-Unis. Alors qu'elle s'approchait de la rive, un castor s'est approché prudemment après être sorti de sa hutte. Il a dressé sa queue et l'a abaissée avec un craquement retentissant. J'essayais depuis des années de documenter ce comportement spectaculaire de ces grands rongeurs. Les castors utilisent les coups de queue pour alerter leur groupe familial de la présence d'un nouvel arrivant. Malgré la théâtralité, les castors se détendent généralement rapidement lorsqu'ils découvrent que le nouvel arrivant ne constitue pas une menace», a affirmé l'Américaine Savannah Rose, photographe animalière installée à Jackson Hole, dans le Wyoming.
«fallen from the sky» - carlo d'aurizio (italie)
«Un collage de papillons morts et de papillons de nuit piégés par la tension superficielle de l'eau flotte dans un ruisseau en Italie. C'était un matin d'été dans la vallée de San Bartolomeo, dans le parc national de la Majella, dans les Abruzzes, au centre-est de la péninsule. J'avais visité ce petit cours d'eau à plusieurs reprises. Je m'attendais à voir le vol gracieux des papillons et des libellules le long de ce cours d'eau. Je ne pensais pas trouver une telle nature morte, un triste collage d'insectes morts flottant tranquillement sur l'eau. Il n'avait pas fait particulièrement chaud et il n'y avait pas eu d'orage les jours précédents. Aujourd'hui encore, je ne sais pas pourquoi les insectes sont morts», a indiqué l'Italien Carlo D'Aurizio. Docteur spécialisé dans la médecine Physique et de Réadaptation de profession, il nourrit une passion, depuis la fin des années 1990, pour la nature et la photographie en parcourant inlassablement les parcs nationaux de sa région natale, les Abruzzes.
«earth and sky» - francisco negroni (chili)
«Un double nuage lenticulaire est illuminé à la tombée de la nuit par la lave émise par le volcan Villarrica, au Chili. Ce volcan s'élève au-dessus du lac éponyme et de la ville de Pucón, dans le sud du Chili. C'est l'un des volcans les plus actifs du pays et sa dernière éruption remonte à 2015. Je me rend régulièrement au Villarrica pour surveiller son activité. Lors de cette visite, je suis resté à proximité pendant 10 nuits. J'explique que chaque voyage est une véritable aventure - on ne sait jamais ce que le volcan peut nous réserver comme surprise. Certaines nuits sont calmes, d'autres furieuses, comme sur cette photo où l'éclat du cratère illumine le ciel nocturne», a déclaré le photographe chilien Francisco Negroni.