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Explosions de talkies-walkies au Liban : comment fonctionnent ces appareils de communication

Sur certains plans, les talkies-walkies sont plus sûrs que les téléphones. [©Aziz TAHER/REUTERS]

Après l’explosion simultanée de milliers de bipeurs ce mardi au Liban, ce sont des talkies-walkies du Hezbollah qui ont subi le même sort ce mercredi 18 septembre dans la banlieue de Beyrouth. Voici comment fonctionnent ces objets de communication.

Un système radio utile. Ce mercredi 18 septembre, des talkies-walkies du Hezbollah ont explosé simultanément dans la banlieue de Beyrouth (Liban) presque 24 heures après l’explosion des bipeurs des membres de l’organisation. 

Très appréciés des enfants qui souhaitent jouer aux aventuriers ou aux agents secrets, les talkies-walkies sont également utilisés au niveau professionnel pour faciliter la communication. 

Créé en 1937 par l’ingénieur canadien Donald Hings, les talkie-walkies d'aujourd'hui reposent sur le même principe fondamental qu’à l’époque, c’est-à-dire utiliser des ondes radio pour transmettre la voix d’un appareil à un autre. 

Chaque appareil émet et reçoit sur une fréquence spécifique ou un canal radio. Pour pouvoir communiquer avec une personne en particulier, il faut donc se trouver sur le même canal. 

Les talkies-walkies difficiles à pirater

Contrairement au téléphone, les talkies-walkies ne permettent pas d’écouter et de parler en même temps. Ils fonctionnent en mode push-to-talk (appuyer pour parler), ce qui signifie qu'une seule personne peut parler à la fois, tandis que l'autre écoute.

La portée des talkies-walkies varie en fonction de la fréquence qu’ils utilisent. Il en existe à ce jour deux types : la FRS (Family Radio Service), qui a un usage personnel et une portée limitée, et la GMRS (General Mobile Radio Service), qui offre une grande portée mais nécessite une licence dans certains pays comme les États-Unis ou la France. Ce n'est pas le cas au Liban.

Contrairement au téléphone, les talkie-walkies sont intraçables et peuvent continuer de fonctionner en l’absence de réseau téléphonique. Néanmoins, il est plus facile d’intercepter une conversation via les talkie-walkies que via le téléphone. C’est pourquoi les talkie-walkies à chiffrages cryptés se sont développés, notamment au sein de l’armée. 

Leur absence de connexion à Internet leur permet également d’être moins sujet aux piratages, bien que cela soit tout de même possible comme l'a montré cette vague d'explosions. Reste à connaître les moyens utilisés pour intervenir sur ces objets à distance ou s'ils ont été soumis à une condition particulière qui permettait le déclenchement d'explosifs.

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