A l’occasion du quatrième et dernier jour de la convention démocrate organisée à Chicago (Etats-Unis), Kamala Harris a accepté ce jeudi 22 août, «au nom de tous les Américains», l’investiture de son parti pour l’élection présidentielle qui aura lieu en novembre prochain.
Une semaine qui se conclut en apothéose pour les Démocrates américains. Kamala Harris a accepté ce jeudi l'investiture du Parti démocrate pour la présidentielle de novembre. Cette décision a ainsi mis un terme à la convention de sa formation politique qui s’est déroulée au sein de l’arène mythique des Chicago Bulls pendant quatre jours d’affilée.
On behalf of everyone whose story could only be written in the greatest nation on Earth, I accept your nomination to be the President of the United States of America.
— Kamala Harris (@KamalaHarris) August 23, 2024
«Au nom du peuple, au nom de tous les Américains, peu importe leur parti, leur race, leur genre», au nom de ceux «qui travaillent dur, poursuivent leurs rêves et veillent les uns sur les autres, au nom de tous ceux dont l'histoire ne peut s'écrire que dans la plus grande nation du monde, j'accepte votre nomination pour devenir présidente des Etats-Unis», a assuré cette dernière devant une foule en délire.
Face à ses soutiens politiques, Kamala Harris a promis «d’être la présidente de tous les Américains» et de «tracer un nouveau chemin» en cas d’élection à la Maison Blanche en novembre prochain. Elle a aussi dit s'adresser à toutes les «personnes aux différents points de vue politiques qui nous regardent ce soir».
This election is a fight for our country, our future, and our fundamental freedoms and rights.
Tune in as I take the stage tonight as the Democratic nominee for President of the United States.
https://t.co/b0tEYzSJuu— Kamala Harris (@KamalaHarris) August 23, 2024
«Je serai une présidente qui nous réunit autour de nos plus hautes aspirations. Une présidente qui dirige et écoute», a ajouté Kamala Harris.
Après avoir conclu son discours sous la traditionnelle avalanche de ballons aux couleurs de l'Amérique, elle est restée longtemps sur scène à savourer l'émulation du public, avant d’être rejointe par son mari Doug Emhoff et son colistier Tim Walz, ainsi que des membres de leurs familles.
Le parcours de sa mère en fil rouge de son discours
Pour le plus grand discours de sa vie, la Californienne a choisi comme fil rouge le parcours de sa mère, indienne. «J'ai vu comme le monde la traitait parfois. Mais ma mère n'a jamais perdu son calme. Elle était forte, courageuse», a assuré la candidate qui a aussi dit avoir appris d'elle «à ne jamais se plaindre de l'injustice, mais à agir contre».
Kamala Harris n’a pas hésité à cibler directement son principal adversaire républicain. «Nous savons à quoi ressemblerait un second mandat de (Donald) Trump. Tout est écrit dans le Projet 2025», a indiqué Kamala Harris en référence au programme ultraconservateur de l’ancien chef d’État américain. Selon elle, ce projet a pour ambition de «ramener notre pays des années en arrière».
«Contrairement à Donald Trump, je ne ferai pas ami-ami avec les dictateurs», a ajouté cette dernière, tout en promettant son soutien à l'Ukraine et à Israël, mais aussi l'«autodétermination» pour les Palestiniens.
La vice-présidente a également parlé de réformer un système d'immigration qu’elle a jugé «défaillant», de promouvoir une économie «qui permette à chacun de réussir» et de rétablir une garantie du droit à l'avortement dans tout le pays.
Kamala Harris proche de devenir la première femme présidente des Etats-Unis
Devant Kamala Harris, la grande majorité des soutiens et supporters présents dans la salle étaient vêtus en blanc. Cette couleur, associée aux grands combats politiques des femmes, témoigne de leur espoir de voir la vice-présidente de 59 ans devenir la première présidente des États-Unis en cas de victoire le 5 novembre prochain.
Les sondages donnent à Kamala Harris une légère avance sur Donald Trump dans les intentions de vote au niveau national. Ce n'est en rien une garantie de victoire, à 74 jours d'un scrutin qui se jouera certainement, comme en 2016 et 2020, dans une poignée d’États clés.