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Marion Maréchal : «Je suis opposée à des frappes françaises sur le sol russe car c'est un risque d'escalade vers la 3e guerre mondiale»

Pour Marion Maréchal, «il faut aujourd’hui envisager une négociation dans les meilleures conditions possibles». [Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Washington a autorisé l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis. Un choix qui ne doit pas être imité par la France, selon la députée européenne Marion Maréchal. «Ce serait un risque d'escalade vers la 3e guerre mondiale», estime-t-elle.

La France doit-elle procéder à des frappes sur le territoire russe ? L'Ukraine a été autorisée par Washington à frapper le sol russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis. Un changement stratégique majeur qui survient à quelques semaines de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Mais pour Marion Maréchal, invitée ce lundi matin sur Telematin, la France ne doit pas prendre le même chemin, même si le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réaffirmé lundi qu'il s'agissait «d'une option».

«Concernant la France, nous sommes opposés à des frappes sur le sol russe, car c'est un risque d'escalade majeur vers la 3e guerre mondiale», a-t-elle insisté. Pour la députée européenne, il est important de continuer à aider l’Ukraine «sans basculer dans une cobelligérance qui pourrait mondialiser le conflit».

«Jouer un jeu extrêmement dangereux»

«Le problème c’est que nous sommes sur le fil. Aujourd’hui, il y a l’arrivée de soldats nord-coréens. Donc cette mondialisation est en train d’advenir. Franchir un palier supérieur avec une puissance nucléaire, elle-même alliée avec d’autres puissances nucléaires, c’est jouer un jeu extrêmement dangereux», a alerté Marion Maréchal. 

Pour elle, «il faut aujourd’hui envisager une négociation dans les meilleures conditions possibles». En revanche, «nous ne pouvons pas courir vers cette fuite en avant qui aboutit à des morts et des drames comme nous voyons depuis trois ans».

Les alliés divisés

Le président russe Vladimir Poutine a prévenu qu'une telle décision signifierait que «les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie». Toutefois, le choix des Etats-Unis pourrait pousser d'autres alliés à leur emboîter le pas, notamment le Royaume-Uni. La Pologne, voisine de l'Ukraine et l'un de ses plus fermes soutiens, a, elle, salué la décision des Etats-Unis.

De son côté, le chancelier allemand, Olaf Scholz, dont le pays est le deuxième fournisseur d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe en février 2022, refuse inlassablement de fournir les missiles à longue portée Taurus réclamés par Kiev.

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