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Israël-Hamas : le groupe terroriste signe à Pékin un accord avec le Fatah, Israël s’insurge

Le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a accueilli un haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk, ainsi qu’un envoyé du mouvement Fatah, Mahmoud Aloul. [PEDRO PARDO/Pool via REUTERS]

Un accord prévoyant une gouvernance commune entre le Hamas et d’autres organisations palestiniennes, dont le Fatah, à l’issue de la guerre à Gaza, a été signé à Pékin selon une déclaration de ce mardi 23 juillet. Une idée qui déplait fortement à Israël.

La Chine a de nouveau appuyé son soutien à au peuple palestinien. Ce mardi, le Hamas a annoncé avoir signé un accord à Pékin avec d’autres organisations palestiniennes, notamment son rival qui gouverne partiellement la Cisjordanie, le Fatah, visant à prévoir une gouvernance commune après la guerre qui fait rage à Gaza, selon la Chine. Une nouvelle ayant immédiatement fait réagir Israël, qui a formellement rejeté cet accord.

Un total de 14 factions étaient réunies depuis ces derniers jours dans la capitale chinoise. Le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a, entre autres, accueilli un haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk, ainsi qu’un envoyé du mouvement Fatah, Mahmoud Aloul.

Cet accord viserait, selon le chef de la diplomatie chinoise, la création d’un «gouvernement intérimaire de réconciliation nationale». «Aujourd’hui, nous signons un accord sur l’unité nationale», a indiqué Moussa Abou Marzouk, en insistant sur le fait que «la voie à suivre pour achever ce processus est l’unité nationale». 

«Ce sont les palestiniens qui doivent administrer la Palestine»

Depuis le début du conflit qui oppose Israël aux terroristes du Hamas, la Chine joue un rôle de médiateur qui continue de s’intensifier. «La réconciliation est une question interne aux factions palestiniennes, mais en même temps, elle ne peut être réalisée sans le soutien de la communauté internationale», a soutenu Wang Yi.

Le ministre a ainsi appelé les autres pays à soutenir ce potentiel nouveau gouvernement palestinien afin qu’il puisse «contrôler effectivement Gaza et la Cisjordanie». Toutefois, les États-Unis et Israël avaient d’ores et déjà précisé qu’ils n’accepteraient aucun plan d’après-guerre incluant le Hamas.

«Ce sont les palestiniens eux-mêmes qui doivent administrer la Palestine», a souligné Wang Yi. Si la Chine entretient de bonnes relations avec Israël, le pays soutient également la cause palestinienne depuis des décennies et reconnait un État de Palestine, tout en militant pour une solution à deux États.

Israël maintient son offensive

Une idée immédiatement rejetée par Israël, qui n'a pas tardé à réagir suite à l'annonce du Hamas. «Cela n'arrivera pas car le Hamas sera écrasé et Abbas (chef du Fatah) observera Gaza de loin», a affirmé Israël Katz, chef de la diplomatie israélienne, ajoutant qu'au lieu de «rejeter le terrorisme, Mahmoud Abbas étreint les meurtriers et les violeurs du Hamas».

Israël a également appuyé son désir de détruire le Hamas et refuse toujours d'arrêter son offensive à Gaza. De son côté, Benjamin Netanyahou se trouve à Washington où il doit prononcer un discours devant le Congrès ce mercredi, puis rencontrer le président Joe Biden ainsi que la vice-présidente Kamala Harris.

Nouvel appel à un cessez-le-feu

Mahmoud Aloul a, quant à lui, remercié Pékin pour son «soutien sans faille» aux Palestiniens. «À la Chine : vous avez notre amour, vous avez toute notre amitié, de la part de tout le peuple palestinien», a-t-il déclaré. L’accord est pour l’heure encore incertain, mais la Chine demeure la seule puissance mondiale se montrant capable d’opérer un rapprochement entre les rivaux et de peser sur ce conflit.

Enfin, Wang Yi a profité de cette annonce pour réitérer une demande de cessez-le-feu général durable et viable dans la bande de Gaza : «aucune excuse ne peut justifier que des civils soient blessés et que la guerre soit encore prolongée».

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