La tribu Mashco Piro est la plus grande tribu connue encore isolée du monde. Ce mercredi 17 juillet, une vidéo a été publiée montrant plusieurs membres de cette communauté au bord d’une rivière située au cœur de la forêt tropicale péruvienne.
Des images exceptionnelles. Ce mardi, une vidéo montrant des membres d’une tribu isolée du monde a été publiée par l’association Survival International. Les Mashco Piro vivent dans la région de Madre de Dios au sud-est du Pérou et sont menacés par l’exploitation de la forêt tropicale.
Les membres de la tribu Mashco Piro apparaissent sur les images en pagne, les cheveux longs et pieds nus. Armés de lances, certains discutent et d’autres transportent des objets le long de la rivière.
La directrice de Survival International au Royaume-Uni, Caroline Pearce, a déclaré que «ces images incroyables montrent qu'un grand nombre de Mashco Piro isolés vivent seuls à quelques kilomètres de l'endroit où les bûcherons sont sur le point de commencer leurs opérations».
Un risque d’extinction de la tribu
En effet, Survival International, qui lutte pour la sécurité des tribus jamais contactées par la civilisation moderne, s'alarme du fait que les Mashco Piro quittent de plus en plus leur territoire en raison de la présence grandissante d’exploitants forestiers. L’association va plus loin, estimant que la perte de son territoire pourrait entraîner l’extinction de cette société primitive.
Survival International mène des actions, notamment pour stopper «une entreprise forestière du nom de Canales Tahuamanu exploite le bois sur leurs terres depuis des années.»
L’association est soutenue dans son combat par Alfredo Vargas Pio, président de l’organisation autochtone locale FENAMAD. Ce dernier a estimé que la vidéo était «une preuve irréfutable que de nombreux Mashco Piro vivent dans ce territoire, que le gouvernement péruvien non seulement n’a pas su protéger, mais qu’il a en réalité vendu à des compagnies forestières.»
Le risque le plus important pour la tribu, outre la destruction de son habitat, est l’importation, via les ouvriers, de maladies. «Nous sommes au seuil d’un désastre humanitaire ; il est vital que les forestiers soient expulsés et que le territoire des Mashco Piro soit enfin véritablement protégé», a ajouté Caroline Pearce.