Dans un lourd rapport, l’Organisation des Nations unies a dénoncé, ce mardi 16 juillet, le système de travail forcé institutionnalisé en Corée du Nord.
Un rapport accablant pour la Corée du Nord. Ce mardi 16 juillet, Pyongyang a été épinglé par l’ONU, qui l’accuse d’avoir mis en place un système de travail forcé et institutionnalisé dans le pays qui évolue sous le régime dictatorial de la famille Kim.
«Les témoignages contenus dans ce rapport donnent un aperçu choquant et angoissant des souffrances infligées par le travail forcé, tant par leur ampleur que par le niveau de violence et de traitement inhumain», a déclaré le Haut-Commissaire, Volker Türk, dans un communiqué de presse.
«Ces personnes sont obligées de travailler dans des conditions intolérables, souvent dans des secteurs dangereux, sans salaire, sans avoir le choix, sans possibilité de partir, sans protection, sans soins médicaux, sans congés, sans nourriture et sans abri», a-t-il dénoncé, alors que l’absence de ces nombreux droits s’assimilent à de l’esclavage, ce qui est un crime contre l’humanité.
De nombreux rapports qui exposent la Corée du Nord
Face aux informations rapportées par ce rapport, l’Organisation des Nations unies a appelé la Corée du Nord à «mettre fin au travail forcé sous toutes ses formes», à «mettre fin à l'esclavage et aux pratiques esclavagistes» et à «abolir le recours au travail des enfants».
Ces accusations ne sont pourtant pas nouvelles : un rapport historique publié en 2014 par une équipe d'enquêteurs de l'ONU avait déjà documenté le travail forcé parmi d'autres violations généralisées des droits en Corée du Nord, notamment les exécutions, les viols, la torture, la famine délibérée et la détention de 120.000 personnes dans un réseau de camps de prisonniers.