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Émeutes en Nouvelle-Calédonie : deux nouvelles mises en examen

Depuis le 13 mai, neuf personnes, dont deux gendarmes, ont été tuées et des centaines de personnes blessées. [DELPHINE MAYEUR / AFP]

Deux nouvelles personnes ont été mises en examen ce samedi 6 juillet, en Nouvelle-Calédonie, soupçonnées d’avoir contribué aux violences qui ont éclaté en mai dernier.

Les arrestations se poursuivent. En Nouvelle-Calédonie, deux nouvelles personnes ont été mises en examen ce samedi 6 juillet, soupçonnées d’avoir eu un rôle de «coordination» dans les violences qui se sont produites sur le territoire, en écho à la réforme électorale décriée par le camp indépendantiste, a indiqué le parquet de Nouméa.

«Un rôle de coordination dans les actions des émeutiers»

Il s’agit d’un homme et d’une femme d’une quarantaine d’années. À l’issue de leur garde à vue mercredi 3 juillet, ils sont désormais sous contrôle judiciaire. «Il leur est notamment reproché un rôle de coordination dans les actions des émeutiers, au titre de la constitution des barrages, des actes de violence et de destruction par incendie commis en particulier dans le secteur de la Vallée-du-Tir et de Dumbéa», a précisé le procureur de la République Yves Dupas dans un communiqué.

La femme mise en examen, Florenda Nirikani, est une animatrice socio-culturelle connue du milieu indépendantiste, figure de la Vallée-du-Tir, un quartier de Nouméa. L'identité de l'homme poursuivi n'a pu être immédiatement confirmée.

Ils rejoignent la liste de onze autres militants indépendantistes, dont le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) Christian Tein, déjà mis en examen notamment pour complicité de tentative de meurtre, et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime.

Sept d’entre eux en détention provisoire

Parmi les treize mis en examen auquel il est reproché un rôle dans l'orchestration des émeutes sur le «Caillou», sept sont actuellement en détention provisoire. Le transfert de plusieurs d'entre eux dans l'Hexagone il y a deux semaines avait d’ailleurs entraîné une nouvelle vague de violences sur le territoire. Cinq sont aujourd’hui détenus en métropole, dont Christian Tein. Le sénateur indépendantiste de Nouvelle-Calédonie Robert Xowie a aujourd’hui dénoncé dans un communiqué «des conditions humainement inacceptables», faisant notamment état de «difficultés de communication avec leurs avocats», après leur avoir rendu visite la semaine dernière.

Deux autres mis en examen dont Joël Tjibaou, l'un des fils du leader indépendantiste Jean-Marie Tjibaou assassiné en 1989, sont incarcérés à Nouméa. Quant aux six personnes restantes, elles sont donc sous contrôle judiciaire, dont deux d'entre elles étant assignées à résidence en métropole pour six mois.

Depuis le début des violences du 13 mai, neuf personnes, dont deux gendarmes, ont été tuées, des centaines de personnes blessées et les dégâts matériels sont désormais estimés à 2,2 milliards d'euros.

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