Treize membres de l’équipage d’un yacht en Grèce, où ont été tirés des feux d’artifice à l’origine d’un incendie sur l’île d’Hydra, seront jugés dès ce mardi, a révélé la télévision grecque ce dimanche.
En Grèce, treize membres de l’équipage d’un yacht verront leur procès commencer, ce mardi 25 juin, après que des feux d’artifices ont été tirés vendredi soir depuis le bateau sur l’île touristique d’Hydra, y provoquant un incendie, a annoncé la chaîne grecque ERT.
Tous ont été auditionnés dans la journée du dimanche 23 juin par la procureure du Pirée, au sud d'Athènes, avant de comparaître mardi. Au cours de cette audition, les treize membres ont nié les accusations dont ils font l’objet.
Le personnel n’était pas seul sur le yacht lors des faits. Les dix-sept passagers, originaires du Kazakhstan, n’ont pas été poursuivis par les autorités.
C’est ce samedi 22 juin que le bruit a commencé à courir, lorsque les pompiers de l'île ont publié sur Facebook une photo de la forêt de pins en feu : «L'incendie, provoqué par des tirs de feux d'artifice depuis un bateau, brûle la seule forêt de pins de l'île, dans un endroit difficile d'accès et dépourvu de route», peut-on lire en légende.
Le post a suscité l’indignation sur internet et au-delà, atteignant même le maire Giorgos Koukoudakis qui a assuré que «la municipalité se porterait partie civile contre les responsables de l'incendie dès la fin de l'enquête préliminaire», a relaté l’AFP.
A Greek prosecutor on Sunday brought criminal charges against the crew of the M/Y 'Persefoni I' over the forest fire on the island of #Hydra caused by fireworks launched from the yacht.
The defendants are expected to appear before the prosecutor for questioning on Wednesday. pic.twitter.com/UzwM6iBsmJ— Daphne Tolis (@daphnetoli) June 23, 2024
Selon la chaîne de télévision grecque, le capitaine d'un navire voisin, témoin du tir des feux d'artifice, a aussi été entendu par la procureure. Si le feu a été rapidement maîtrisé, la protection civile a toutefois noté que trente hectares d'une forêt de pins - qui était la seule encore préservée de l'île - ont brûlé.
Récemment, la Grèce a durci les peines pour les incendies criminels, les rendant passibles d’une peine allant jusqu'à vingt ans de prison et à une amende pouvant aller jusqu’à 200.000 euros.
De plus, le pays est coutumier des vagues de chaleur et se prépare depuis plusieurs semaines à un été particulièrement difficile, craignant la canicule et les incendies de forêt.
Depuis ce mercredi 19 juin, les autorités avertissent continuellement les Grecs d’un risque très élevé de feu de forêt, en raison de vents violents et de températures dépassant 40°C dans certaines régions du pays.