Le sud du Brésil a été frappé par d’importantes intempéries la semaine dernière, qui ont notamment provoqué des inondations et des glissements de terrains. Selon un nouveau bilan publié ce mercredi 8 mai, 100 personnes sont décédées et 128 autres sont portées disparues.
Une catastrophe sans précédent. Plusieurs villes du sud du Brésil ont fait face à des pluies diluviennes, qui ont déjà tué 100 personnes. Le bilan fait également état de 128 portés disparus et de 372 blessés, selon les nouvelles informations transmises ce mercredi par les autorités locales.
Rio Grande do Sul est la région la plus touchée par ces inondations, où plus de 400 localités ont été frappées, y compris la capitale de l'État, Porto Alegre. Face à ces pluies diluviennes, l'«état de calamité publique» a ainsi été déclaré mercredi 1er mai dans la région, également victime d’orages dévastateurs.
Selon son gouverneur, Eduardo Leite, il s'agit donc du «pire désastre climatique» jamais vu au Brésil. Samedi 4 mai, il a appelé à un «plan Marshall» pour reconstruire la région, craignant pour «l'approvisionnement» et «la chaîne de production».
160.000 personnes évacuées
Le président brésilien Lula, qui a rencontré Eduardo Leite jeudi 2 mai, a promis que le Rio Grande do Sul «ne manquera pas de moyens» humains ou matériels pour faire face à cette catastrophe. Au total, plus de 600 militaires, équipés d'hélicoptères et de bateaux, ont été envoyés en renfort pour les opérations de secours et la distribution de vivres aux victimes.
Lula a également assuré que le gouvernement fédéral était mobilisé «à 100%» pour «atténuer la souffrance due à cet événement naturel extrême».
À l'heure actuelle, 160.000 personnes ont dû être évacuées de leur domicile et les autorités ont appelé les résidents affectés à ne pas tenter de revenir chez eux, leurs habitations étant encore trop fragilisées par les pluies.
Près de 100.000 habitations ont été endommagées ou détruites et les dégâts économiques atteignent 4,6 milliards de réais (environ 842 millions d'euros), selon la Confédération nationale des municipalités.
Quatre barrages menacent de rompre
La plupart des infrastructures de l'État du Rio Grande do Sul sont sévèrement touchées. De nombreuses routes sont toujours inaccessibles et des ponts sont emportés par les flots, coupant des villes entières du reste du monde.
Selon les autorités locales, au moins quatre barrages «sont en situation d'urgence, avec un risque de rupture», faisant craindre des conséquences encore plus dramatiques.
Les experts de l'Organisation météorologique mondiale ont affirmé que ces intempéries, ainsi que d'autres désastres environnementaux survenus en Amérique latine, sont en lien avec le réchauffement climatique et le phénomène El Niño.