Vendredi dernier, un référendum a été organisé en Irlande afin de moderniser la Constitution du pays sur la question des femmes et de la famille. La réforme a été rejetée.
La Constitution de l’Irlande, rédigée en 1937, est l’héritière de la longue et forte influence de l’Église catholique sur la vie publique et privée des Irlandais. Vendredi 8 mars, un référendum avait été organisé, afin de modifier les références aux femmes et à la famille, jugées archaïques. L'AFP a indiqué que les Irlandais avaient largement rejeté la modification de la Constitution.
Ce samedi, l’AFP a indiqué que le premier amendement, à propos de la définition de la famille, avait été rejeté avec 67,69% des voix. Le résultat du second amendement tombera plus tard dans la soirée, mais le Premier ministre Leo Varadkar, dont le gouvernement de centre droit avait initié la réforme, a reconnu son rejet.
Un coup dur symbolique pour les femmes, et à rebours d’une classe politique dont les principaux partis avaient défendu le «oui». Les électeurs irlandais ont ainsi désapprouvé une modification de la Constitution qui entendait élargir le concept de famille, au-delà de la notion de mariage, et effacer le rôle prioritaire des mères à assurer les «devoirs domestiques» dans un foyer.
Le gouvernement comptait sur ce double référendum, organisé à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes et au moment où la France entérinait l’inscription du droit à l’avortement dans sa propre Constitution, pour effacer un peu plus l’empreinte laissée par l’Église catholique dans les institutions du pays.
Malgré l’ardeur du gouvernement irlandais, le référendum a suscité peu d’enthousiasme, avec une participation qui n’a pas dépassé les 50% dans la plupart des 39 circonscriptions, selon les estimations publiées par les médias irlandais.