Le procureur en charge de l’enquête sur la prise d’otage à la télévision publique, en Équateur, du 9 janvier dernier, a été assassiné ce mercredi.
Une suite tragique. L’enquête sur la prise d’otage qui a eu lieu le 9 janvier sur un plateau de la télévision publique équatorienne prend un tournant. Le parquet a affirmé que le procureur César Suárez, en charge des investigations, a été assassiné ce mercredi à Guayaquil, dans le sud-ouest du pays. Il cherchait à savoir quel gang était à l’origine de la prise d’otage, dont les images ont fait le tour du monde.
«Je vais être catégorique : les groupes criminels organisés, les criminels, les terroristes n'arrêteront pas notre engagement envers la société équatorienne. Nous continuerons avec plus de force et d'engagement. Nous devons être clairs : cet acte atroce est un message pour le travail que nous réalisons dans le système judiciaire équatorien», a déclaré la procureure générale Diana Salazar. Elle a également appelé la police à accroître la protection des fonctionnaires, et a indiqué que ses équipes avaient déjà commencé l’enquête sur le meurtre de César Suárez.
Les photos de la voiture où se trouvait la victime montrent différents impacts de balles, alors que les vitres du véhicule étaient blindées. Selon les informations du quotidien espagnol El País, il a été abattu d’une vingtaine de balles.
un gang à l'origine de violences
César Suárez s’était occupé par le passé de diverses affaires de corruption, notamment pendant la pandémie de Covid-19, et sur d’autres affaires impliquant des narcotrafiquants. Selon les premiers éléments des enquêteurs, le gang qui a pris en otage le plateau de télévision la semaine dernière pourrait être Los Tiguerones, un important gang à l’origine de nombreux actes de violence dans la ville de Guayaquil.
Cette prise d’otage était le point culminant d’un enchaînement de violences en Équateur, après l’évasion quelques jours auparavant du chef du gang des Choneros. Plusieurs prises d’otages et mutineries ont secoué les prisons du pays, et les gangs ont conduit de nombreux actes de violence contre la police. Le président équatorien a donc déclaré l’état d’urgence la semaine dernière, et a affirmé que le pays était «en guerre» contre les gangs.