Hunter Biden, fils du président américain, a plaidé coupable de fraude fiscale et détention illégale d'arme à feu. Joe Biden a soutenu publiquement son fils cadet.
C'est un scandale que la famille présidentielle américaine aurait préféré éviter. Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden et cible récurrente de l'opposition républicaine, a reconnu sa culpabilité dans deux affaires fédérales le concernant, a fait savoir mardi 20 juin le procureur en charge du dossier.
Hunter Biden, 53 ans, a plaidé coupable d'une part dans une affaire de fraude à l'impôt fédéral sur le revenu, a détaillé le procureur David Weiss.
Il va par ailleurs, selon la même source, passer un accord avec l'accusation dans une affaire de violation de la législation sur les armes à feu, ce qui équivaut à une reconnaissance de culpabilité. Il lui est reproché d'avoir acquis une arme à feu en 2018 alors qu'il était toxicomane.
L'ancien président Donald Trump, aux prises avec la justice dans une série d'affaires, a estimé dans une réaction sur son réseau «Truth Social» qu'Hunter Biden n'avait écopé que d'une banale «amende pour violation du code de la route» et clamé que le système judiciaire était «cassé».
«Le président et la Première dame aiment leur fils et le soutiennent»
Le couple présidentiel a de son côté apporté son soutien à son fils cadet : «Le président et la Première dame aiment leur fils et le soutiennent tandis qu'il continue à reconstruire sa vie. Nous n'aurons pas plus de commentaires», a réagi la Maison Blanche.
L'opposition parlementaire républicaine reproche à Hunter Biden d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine alors que Joe Biden était vice-président de Barack Obama (2009-2017), en capitalisant sur les réseaux et le nom de son père.
Joe Biden rejette, par ailleurs, en bloc les accusations de corruption de l'opposition.
Dans son livre, Hunter Biden, ancien avocat et homme d'affaires devenu artiste, assure également être désormais sevré de l'alcool comme de la drogue.
Le président américain, candidat à l'élection de 2024, l'a toujours soutenu publiquement et s'était notamment dit «fier» de lui lors d'un débat mouvementé l'opposant à Donald Trump avant la présidentielle de 2020.