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Chine : qui est Gui Haichao, le premier civil du pays envoyé dans l’espace ce mardi ?

Gui Haichao sera chargé de diriger des expériences scientifiques en «orbite et à grande échelle» durant la mission. [Hector RETAMAL / AFP]

La Chine doit envoyer ce mardi 30 mai un astronaute civil dans l’espace, une première, à l’occasion d’une mission habitée vers la station spatiale Tiangong pour, in fine, envoyer un équipage sur la Lune d'ici à 2030.

Il ne fait pas partie de l’Armée populaire de libération, une première. Gui Haichao, un civil chinois, doit être envoyé dans l’espace ce mardi, afin de rejoindre la station spatiale Tiangong où il séjournera plusieurs mois avec son équipe, dans le cadre de l’envoi programmée d’un équipage sur la Lune d’ici à 2030.

D’après l'expert indépendant Chen Lan, la participation d’un taïkonaute (astronaute chinois) civil à une telle mission d’envergure est «particulièrement significative», sachant que les missions précédentes n'avaient embarqué que des astronautes formés comme pilotes et chargés de tâches davantage d'ordre technique. «Cela signifie qu'à partir de cette mission, la Chine ouvre la porte de l'espace aux citoyens ordinaires», a-t-il soutenu.

Le taïkonaute civil évoluera en orbite aux côtés du commandant de la mission Shenzhou-16 Jing Haipeng, qui effectuera son quatrième vol, et de l'ingénieur Zhu Yangzhu. Leur fusée doit décoller de la base de lancement de Jiuquan, située dans le nord-ouest de la Chine, mardi à 09h31 locales (01H31 GMT), a fait savoir l'agence spatiale. Ils resteront pendant environ cinq mois au sein de la station.

L’incarnation du «rêve spatial» chinois

Gui Haichao sera chargé de diriger des expériences scientifiques en «orbite et à grande échelle» durant la mission, a déclaré lundi aux journalistes Lin Xiqiang, porte-parole de l'Agence chinoise des vols spatiaux habités. Il devra également étudier de «nouveaux phénomènes quantiques, des systèmes spatiaux temps-fréquence de haute précision, la vérification de la relativité générale et l'origine de la vie», a ajouté le porte-parole.

Une tâche particulièrement importante pour ce professeur à l'université Beihang, qui est issu d’une «famille ordinaire» de la province de Yunnan (ouest). Gui Haichao s’est d’ailleurs particulièrement réjoui de la situation, indiquant avoir «toujours rêvé de cela», notamment depuis 2003, date à laquelle il a «ressenti un attrait pour l’aérospatiale», en suivant sur la radio de son campus le vol du premier Chinois dans l'espace, a relaté son université sur les réseaux sociaux

Cette mission a pu voir le jour grâce aux milliards d’euros investis depuis plusieurs décennies par la Chine, entre autres sous la présidence de Xi Jinping, dans le cadre du «rêve spatial» chinois. Ce budget a également permis au pays de combler l'essentiel de son retard face aux Américains et aux Russes.

Et, si la Chine compte bel et bien parvenir à envoyer son premier équipage sur la Lune d’ici à 2030, elle «attend avec impatience et souhaite la participation d'astronautes étrangers aux missions habitées dans la station spatiale du pays», a déclaré Lin Xiqiang.

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