Ce mardi 10 janvier, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé que le pic de contaminations au Covid-19 actuellement enregistré en Chine ne constitue pas un réel risque pour l'Europe.
L'autorité sanitaire mondiale se veut rassurante. La Chine fait face à une sérieuse flambée des cas de Covid-19 mais, d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), cette situation ne devrait pas avoir d'impact «significatif» en Europe.
Ce mardi 10 janvier, le directeur régional Hans Kluge a souligné le fait que les variants circulant actuellement en Chine sont déjà présents sur le Vieux Continent.
Selon lui, les 53 pays de la région européenne sont aujourd'hui bien armés face au Covid-19, notamment en raison d'un fort taux de vaccination. Les «vagues d'infection naturelle» connu en Europe ces dernières années ont aussi participé a fortement protégé la population, a ajouté Catherine Smallwood, responsable des situations d'urgence à l'OMS Europe.
Amid ongoing global developments in the #COVID19 trajectory, many countries in the @WHO_Europe Region are taking precautionary measures linked to travel.
But a new threat can emerge anytime, anywhere - including in our own backyard. Are we truly prepared? https://t.co/EKZTZ31pG0— Hans Kluge (@hans_kluge) January 10, 2023
Des constatations rassurantes mais qui n'empêchent pas de maintenir un niveau élevé de surveillance. «Après trois longues années de pandémie, alors que de nombreux pays sont aux prises avec des systèmes de santé surchargés, des pénuries de médicaments essentiels et un personnel de santé épuisé, nous ne pouvons pas nous permettre de faire peser de nouvelles pressions sur nos systèmes de santé», a précisé Hans Kluge.
Aussi, «il n'est pas déraisonnable pour les pays de prendre des mesures de précaution pour protéger leurs populations», en attendant «des informations plus détaillées» de la Chine, à condition qu'elles soient «proportionnées et non discriminatoires».
La nécessité «d'anticiper»
La semaine dernière, l'Union européenne a encouragé les Etats membres à imposer un dépistage réalisé en Chine avant le vol, complété par des «tests aléatoires» à l'arrivée des voyageurs sur le sol européen.
La France et l'Allemagne ont instauré cette exigence d'un test négatif, reprise même en dehors de l'Europe, aux Etats-Unis et au Japon notamment. D'autres pays ont également fait le choix de déconseiller les voyages non nécessaires vers la Chine.
Ces mesures contribuent, selon Hans Kluge à prémunir le Vieux Continent de l'éventuelle menace «d'un nouveau variant préoccupant» qui pourrait survenir «n'importe où, n'importe quand - y compris ici même en Europe et en Asie centrale. Sur la base des enseignements tirés, nous devons être en mesure d'anticiper, de détecter et de réagie à temps», a-t-il insisté.