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Iran : arrêté en février, un humanitaire belge condamné ce mercredi à 28 ans de prison

Le 9 décembre dernier, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, les soutiens d'Olivier Vandecasteele ont dénoncé la «torture psychologique innommable» à laquelle il est soumis. [NICOLAS MAETERLINCK / BELGA / AFP]

Arrêté à Téhéran en février dernier, l'humanitaire belge Olivier Vandecasteele vient d'être condamné à 28 ans de prison.

Olivier Vandecasteele est l'«otage innocent d'une bataille juridico-politique» entre l'Iran et la Belgique, selon sa famille. Malgré la mobilisation de ses proches, cet humanitaire belge, détenu à l'isolement en Iran depuis février, a été condamné à 28 ans de prison, ce mercredi 14 décembre.

Selon son porte-parole, Olivier Van Steirtegem, la famille du prisonnier est «dévastée» et ne connait pas les charges retenues contre Olivier Vandecasteele. D'après ses proches, ce dernier a été arrêté sans raison, le 24 février, à Téhéran.

Peu après son interpellation, en mars 2022, la Belgique et l'Iran avaient signé un traité de transfèrement de condamnés. Le gouvernement belge l'avait fait adopter par le Parlement en juillet, dans l'espoir de permettre le retour d'Olivier Vandecasteele.

Mais jeudi 8 décembre, la Cour constitutionnelle belge a «suspendu» ce traité belgo-iranien, après de multiples recours en Belgique de la part d'opposants iraniens en exil. Ils craignaient que le texte n'ouvre la voie à la remise à Téhéran et à une possible grâce du diplomate iranien Assadollah Assadi. Ce dernier a été condamné en 2021 par la justice belge à 20 ans de prison pour un projet d'attentat terroriste contre l'opposition iranienne.

«Notre famille se décompose»

De leur côté, les proches d'Olivier Vandecasteele s'étaient dits «extrêmement déçus» de la suspension de ce traité de transfèrement de condamnés. Lors d'une conférence de presse à Bruxelles le 9 décembre dernier, Nathalie Vandecasteele a dénoncé les considérations juridico-politiques dont son frère fait les frais.

Le disant soumis à «une torture psychologique innommable», elle a tenté de faire entendre le désespoir de toute une famille : «Depuis 290 jours, il est coupé de tout contact humain (...) Les jours passent et notre famille se décompose. Nous sommes tristes, anéantis, les bras et jambes coupés par cette injustice».

Le porte-parole des proches d'Olivier Vandecasteele s'est montré tout aussi désemparé par la condamnation prononcée ce jour par la justice iranienne. «Il n'y a pas de plan B, a-t-il lâché. Vous imaginez ? S'il n'y a pas une solution, il va rester en prison jusqu'en 2050, il aura presque 70 ans.»

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