Le rappeur iranien, Toomaj Salehi, risquerait la peine de mort, selon ses proches. Il avait exprimé son soutien aux manifestations hostiles au régime.
Vers un nouvel acte de répression du régime. Toomaj Salehi, un rappeur iranien qui avait été arrêté à la fin du mois d’octobre après avoir exprimé son soutien aux manifestations hostiles au régime, risque d'être condamné à mort à l'issue d'un procès qui a été ouvert, ce samedi 26 novembre, à «huis clos», ont affirmé ses proches sur son compte Twitter.
L'Iran est le théâtre d'un mouvement de contestation déclenché le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran.
Toomaj Salehi serait en danger de mort
Toomaj Salehi «est en grave danger en ce moment», ont écrit, ce samedi 26 novembre, des proches du rappeur sur son compte Twitter. «Son procès se déroule à huis clos» sans aucune représentation juridique, ont-ils ajouté. Le rappeur, selon la même source, est accusé d'être un «ennemi de Dieu» et de «corruption sur terre», des crimes passibles de la peine capitale.
Le 2 novembre, l'agence de presse officielle Irna a diffusé une vidéo montrant, selon elle, Toomaj Salehi, bandeau sur les yeux, disant avoir «commis une erreur». Des «aveux forcés», ont immédiatement dénoncé des militants des droits humains.
Peu avant son arrestation, le rappeur iranien avait donné une interview très critique du régime à la chaîne canadienne CBC. «Vous avez affaire à une mafia prête à tuer la nation toute entière (...) afin de conserver son pouvoir, son argent et ses armes», a-t-il déclaré.
La justice iranienne a déjà prononcé six condamnations à mort depuis le début des manifestations à la mi-septembre, mais ce nombre devrait augmenter puisque, selon Amnesty International, au moins 21 personnes sont actuellement jugées pour des crimes passibles de la peine capitale.