La période entre 2015 et 2022 est en passe de devenir la plus chaude de l’histoire, selon un rapport de l’Organisation météorologique mondiale, publié ce dimanche, également jour de l’ouverture de la COP27 en Egypte.
La COP27 à Charm el-Cheikh, en Egypte, s’ouvre avec une sombre perspective. En effet, un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), diffusé à l’ouverture de la conférence pour le climat ce dimanche, indique que les huit années entre 2015 et 2022 devraient être, si les projections se confirment, les plus chaudes de l’histoire.
«Alors que la COP27 commence, notre planète envoie un signal de détresse», a commenté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dans un message vidéo diffusé au début de la conférence. Selon le rapport, la hausse des températures découle de «l'augmentation constante des concentrations de gaz à effet de serre et de la chaleur accumulée».
«Selon les estimations actuelles, la température moyenne mondiale en 2022 sera supérieure d'environ 1,15 °C par rapport à la moyenne préindustrielle de 1850-1900. En raison d'un phénomène de refroidissement rare, La Niña, l'année 2022 ne sera probablement "que" la cinquième ou la sixième plus chaude. Toutefois, cela n'inverse pas la tendance à long terme ; ce n'est qu'une question de temps avant qu'une autre année record ne soit enregistrée», indique le rapport de l’OMM.
The past 8 years are on track to be the 8th warmest. Extreme heatwaves, drought and devastating flooding affected millions and cost billions this year, and 2022 was disastrous for glacier melt. The negotiations at #COP27 must consider #StateOfClimate https://t.co/fXI9ebrl01 pic.twitter.com/cO6e1nB4Bv
— World Meteorological Organization (@WMO) November 6, 2022
Le rapport a également souligné que la fonte des glaciers a encore augmenté en 2022, et que la calotte glaciaire du Groenland a perdu de la masse pour la 26e année consécutive. Par ailleurs, il y a plu pour la première fois en septembre, au lieu de neiger. La chaleur des océans a également battu des records en 2021, et des vagues de chaleur extrême ont été recensées ces dernières années.
Renforcer les systèmes d'alerte rapide dans les pays vulnérables
«Plus le réchauffement est important, plus les impacts sont graves. Les niveaux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère sont si élevés que la limite inférieure de 1,5°C fixée par l'Accord de Paris est à peine réalisable», a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, le professeur Petteri Taalas.
Ce dernier a également souligné dans le rapport que les pays les plus exposés à des événements climatiques extrêmes, comme des vagues de chaleur ou des grosses inondations, sont souvent des pays qui ont le moins de moyens pour y faire face.
C’est pourquoi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, doit dévoiler au cours de la COP27 un plan d'action visant à mettre en place des systèmes d'alerte rapide pour tous au cours des cinq prochaines années, car aujourd’hui, la moitié des pays du monde en sont dépourvus.
Ces systèmes, qui font partie des mesures d'adaptation aux changements climatiques, sont des moyens de communication permettant aux populations de se préparer à l'arrivée des phénomènes climatiques dangereux, comme des catastrophes naturelles.