Depuis quelques jours, un épais nuage grisâtre surplombe le ciel des grandes villes indiennes, dont New Delhi. En effet, la concentration de microparticules PM2,5 a atteint jusqu’à 60 fois le seuil toléré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le nord de l’Inde suffoque. Depuis quelques jours, un épais brouillard grisâtre stationne au-dessus des grandes villes du pays telles que Gurgaon ou de la capitale, New Delhi. En effet, ce vendredi 22 novembre, les 25 millions d’habitants de la métropole se sont réveillés sous «une épaisse chape de pollution», a rapporté la presse locale.
Le 16 novembre, selon les images satellites capturées par la Nasa, un voile recouvrait le nord de l’Inde, après avoir touché la ville de Lahore au Pakistan. Un mois plus tôt, le ciel était encore clair d’après les mêmes images.
Ces derniers temps, la concentration de microparticules PM2.5 - les plus dangereuses car se diffusant directement dans le sang - a atteint jusqu'à 60 fois le seuil toléré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Des mesures d’urgence
Cette situation a ainsi poussé les autorités à renforcer les contrôles des véhicules les plus polluants pour réduire les effets du brouillard de pollution atmosphérique toxique qui enveloppe New Delhi. Dans ce sillage, le gouvernement a décidé de fermer les écoles de la capitale.
Le trafic n’est pas le seul à blâmer. En effet, ce nuage a également été entraîné par les fumées émanant des industries, auxquelles s'ajoutent chaque hiver celles des brûlis agricoles, un système qui consiste à défricher les champs par le feu.
New Delhi arrive régulièrement en tête du classement des villes les plus polluées de la planète. La pollution est responsable de milliers de décès prématurés chaque année à Delhi, des suites de maladies cardiaques, respiratoires ou de cancers.
Une étude publiée dans la revue médicale The Lancet a attribué à la mauvaise qualité de l'air la mort de 1,67 million d'Indiens en 2019.