Défait à l’élection présidentielle de dimanche dernier, le président sortant du Brésil, Jair Bolsonaro, a appelé ses partisans à cesser de bloquer les routes et à plutôt organiser des manifestations pacifiques.
Un appel lancé. Trois jours après sa défaite à la présidentielle, Jair Bolsonaro a appelé mercredi 2 novembre ses partisans à arrêter les blocages des routes. En effet, depuis dimanche soir, de nombreux électeurs pro-Bolsonaro, des camionneurs en tête du mouvement, ont bloqué des axes routiers à travers tout le pays en signe de protestation. Une grande partie des manifestants réclamaient d’ailleurs l’intervention de l’armée pour empêcher le transfert du pouvoir entre le président sortant et Luiz Inacio Lula da Silva, vainqueur de l’élection.
Dans une vidéo publiée mercredi sur son compte Twitter, sa première communication sur ses réseaux sociaux depuis sa défaite, Jair Bolsonaro a déclaré : «À tous les Brésiliens qui manifestent dans tout le pays, je sais que vous êtes contrariés, que vous êtes triste. Je suis aussi contrarié et triste que vous, mais nous devons avoir la tête sur les épaules. Les manifestations sont les bienvenues, elles font partie du jeu démocratique. (…) Mais ce qui se passe ici, ce n’est pas légal. Le blocage des routes du Brésil contrevient à la liberté de circulation de notre Constitution», a-t-il expliqué à ses partisans.
- Presidente Jair Bolsonaro pede a manifestantes que desobstruam as rodovias: pic.twitter.com/ztRXh3IQWu
— Jair M. Bolsonaro (@jairbolsonaro) November 2, 2022
«Je vous lance un appel. Débloquez les routes. Ces blocages-là ne font pas partie des manifestations légitimes. Ne perdons pas notre légitimité», a-t-il avancé, en encourageant ses électeurs à plutôt organiser des rassemblements et manifestations dans le cadre de la loi.
Le nombre de points de blocages est tombé à 146 mercredi après-midi, alors qu’il y en avait encore 235 mardi, selon le décompte de la Police fédérale des routes, rapporte CNN Brésil, soit une baisse de 38 % en vingt-quatre heures. Des manifestations étaient encore recensées dans 16 États sur les 27 du pays.
Mardi soir, Jair Bolsonaro était enfin sorti du silence après deux jours d’absence suite à sa défaite, et a affirmé qu’il allait «respecter la Constitution». Son chef de cabinet a par la suite confirmé que le processus de transition du pouvoir avait bien été autorisé par le président sortant.