Alors que le Brésil tient, ce dimanche 30 octobre, le second tour d’une élection présidentielle très suivie, les bureaux de vote ont fermé leurs portes à 21h heure française. L’icône de la gauche Lula et le président sortant Jair Bolsonaro ont, tous les deux, voté dans la matinée.
Dernière ligne droite. Ce dimanche 30 octobre, le Brésil tient le second tour d'une élection présidentielle très suivie. Ouverts depuis 8h (12h heure française), les bureaux de vote viennent de fermer leurs portes à 17h (21h heure française). Toutefois, les résultats ne devraient arriver qu'à partir de minuit.
Vêtu d’un t-shirt jaune et vert aux couleurs du drapeau brésilien, sourire aux lèvres et une étiquette «22» collée à son haut… Dès l’ouverture des bureaux à 8h du matin, le président sortant Jair Bolsonaro a été parmi les premiers des 152 millions d’électeurs à voter ce dimanche 30 octobre à Rio de Janeiro à l’issue d’une campagne électorale ultra-polarisée.
«Si Dieu le veut on va gagner ce soir», a déclaré Jair Bolsonaro après avoir voté. «Ou mieux encore, le Brésil sera victorieux», a-t-il ajouté.
Deux heures plus tard, c’est son rival, l’icône de la gauche Luiz Inacio Lula da Silva, qui s’est rendu aux urnes à Sao Paulo. Après avoir déposé son bulletin de vote, l’ex-président de 77 ans a exprimé «sa confiance (…) dans une victoire de la démocratie» promettant de «restaurer la paix entre les Brésiliens».
La campagne entre les deux hommes que tout oppose s'est déroulée dans un climat brutal et ultra-polarisé qui les a vus s'insulter copieusement pendant que les réseaux sociaux charriaient des torrents de désinformation.
Si les sondages prédisent depuis des mois un troisième mandat de quatre ans à Luiz Inacio Lula da Silva, après ceux de 2003-2010, Jair Bolsonaro peut encore y croire.
Selon l'ultime enquête Datafolha samedi soir, l'écart s'est resserré, avec une victoire de Lula à 52%/48%. La marge d'erreur est de +/- 2 points et les sondages avaient lourdement sous-estimé le score du président sortant au 1er tour (43% contre 48% pour Lula).
«C'est bien plus serré que quiconque l'aurait cru», dit à l'AFP Brian Winter, rédacteur en chef de Americas Quarterly, «ça va être une élection pleine de confusion».