Le deuxième tour de l’élection présidentielle au Brésil aura lieu dans deux semaines. Selon le dernier sondage de l’institut brésilien Datafolha, le candidat de gauche Lula gagnerait avec 53% des voix, contre 47% pour le président sortant Jair Bolsonaro.
Les deux candidats sont toujours au coude-à-coude. Le second tour de l’élection présidentielle au Brésil aura lieu le 30 octobre prochain, et l’ancien président de gauche Lula conserve sa place de favori. Selon le dernier sondage de l’institut brésilien de référence, Datafolha, Lula remporterait l’élection avec 53% des voix, contre 47% pour le président sortant Jair Bolsonaro.
En prenant en compte les votes blancs et les indécis, le résultat du second tour se décomposerait ainsi : 49% pour Lula, 44% pour Jair Bolsonaro, 5% de votes blancs et 1% d’indécis. Des résultats stables par rapport à la précédente enquête d’opinion réalisée par l’institut le 7 octobre dernier. Ce sondage, qui comprend une marge d'erreur de plus ou moins 2 points, a été réalisé auprès de 2.898 personnes les 13 et 14 octobre dans quelque 180 villes brésiliennes.
L’enquête de Datafolha a également comptabilisé le taux de rejet de chacun des candidats, comme le souligne G1. Ainsi, 51% des électeurs brésiliens ont affirmé qu’ils ne voteraient en aucun cas pour Jair Bolsonaro, et 46% ont indiqué qu’ils refusaient de voter pour Lula. L’institut a également évalué la popularité de l’actuel gouvernement de Jair Bolsonaro : le président sortant a ainsi récolté 40% d’opinions négatives contre 37% d’approbation.
Après le premier tour de l’élection, les instituts de sondage brésiliens avaient été particulièrement mis en doute pour ne pas avoir suffisamment bien anticipé le résultat du scrutin. En effet, certains instituts affirmaient que Lula pourrait obtenir 51% dès le premier tour, et que Jair Bolsonaro n’obtiendrait que 36% des voix. Finalement, le candidat de gauche a obtenu 48% des voix, et le président sortant s'en est sorti avec un score plus élevé que prévu, de l’ordre de 43%.
Les instituts de sondage ont ainsi été pointés du doigt, et notamment par le président sortant, qui les accuse de tentatives de manipulation du scrutin. Jeudi dernier, une enquête avait été ouverte par la police fédérale, à la demande du ministère de la Justice, sur de possibles «pratiques criminelles» dans la diffusion des sondages d'opinion. Une autre enquête avait été ouverte par le Conseil administratif de défense économique. Vendredi 14 octobre, le Tribunal supérieur électoral du Brésil a décidé de suspendre ces deux enquêtes, affirmant que leur ouverture «usurpe» les fonctions de la justice électorale et s'apparente à une volonté de favoriser la candidature du président sortant.