Alors que les funérailles de la reine Elizabeth II, décédée le 8 septembre dernier, se tiendront ce lundi 19 septembre, plusieurs chefs d’Etat et têtes couronnées se déplaceront à Londres pour assister à l’événement. Au total, 10.000 policiers vont être mobilisés afin de garantir la sécurité dans le cadre de la plus grosse opération de maintien de l’ordre de l’Histoire du Royaume-Uni.
Un défi de taille pour la police londonienne. Ce lundi 19 septembre s’achève l’opération «London Bridge», initiée le 8 septembre dernier à l’annonce du décès de la reine Elizabeth II. Avec une dernière étape clé : les obsèques de la souveraine.
Alors que la police britannique se prépare pour ses premières funérailles nationales en près de 60 ans, Plus de 725.000 personnes sont attendues aux alentours de l’abbaye de Westminster.
Plusieurs chefs d’Etat et têtes couronnées vont également se rendre à Londres afin d’assister à cet événement, dont le président français Emmanuel Macron, l’Américain Joe Biden, le Turc Recep Tayyip Erdogan ou encore le Canadien Justin Trudeau.
Pour assurer le bon déroulé des obsèques et la sécurité des invités et des personnes présentes, le Royaume-Uni va déployer 10.000 policiers dans le cadre de la plus «grosse opération de maintien de l’ordre de son Histoire».
S’ajoute à cela 1.500 soldats et trois hélicoptères de l’unité de soutien aérien de la police métropolitaine (Met), déployés pour aider à contrôler la foule, détecter la présence d'armes à feu et protéger les représentations étrangères.
Une menace anti-monarchie et extérieure
A noter également que des tireurs d’élite seront présents sur les toits durant le déplacement du cortège, et des agents postés à des endroits clés comme dans les transports, les parcs royaux et à l’extérieur des résidences royales de Londres.
«Les menaces sont multiples et vont d'individus mécontents à des anti-monarchie, en passant par des groupes extrémistes, le changement climatique ou toute autre cause, jusqu'au terrorisme», explique Philip Ingram, ex-colonel de l’armée britannique et expert en matière de sécurité contacté par CNEWS.
Le danger peut également être «le fait d'individus motivés par le terrorisme ou de groupes terroristes qui y voient une opportunité, sans oublier les menaces potentielles d'Etats-nations mécontents», estime Philip Ingram.
«Vladimir Poutine n'est pas un ami du Royaume-Uni et la menace terroriste britannique reste substantielle, ce qui signifie qu'une attaque est fortement possible», a-t-il ajouté.
une coopération parfaite entre la Police britannique et les Agences de renseignements
Pour l’ex-colonel de l’armée britannique, cette opération de sécurité ne garantit pas pour autant l’éloignement du danger à 100%. Cependant, il estime que «Londres est bien placé pour identifier les menaces potentielles et prendre des mesures d’atténuation des risques».
«La police métropolitaine est responsable de la sécurité générale et bénéficie du soutien de nombreuses autres organisations et agences ainsi que de partenaires internationaux, le cas échéant», affirme-t-il.
«Les mesures de sécurité, visibles et invisibles, sont en place depuis longtemps, ont été souvent mises en pratique et sont très matures. Le Royaume-Uni possède l'une des meilleures coopérations entre la police et les agences de renseignements de tous les pays», assure-t-il.