Salman Rushdie a été poignardé vendredi 12 août, dans l'Etat de New York avant une conférence. Alors que l'auteur britannique est menacé de mort depuis plusieurs années dans le monde et notamment en Iran, la presse conservatrice du pays a félicité son assaillant.
Alors qu'il faisait l'objet de menace de mort depuis de nombreuses années notamment en Iran, la presse conservatrice du pays a félicité l'assaillant de l'auteur britannique après l'attaque. Le principal quotidien ultraconservateur «Kayhan» a applaudi l'acte dans son journal en qualifiant Salman Rushdie «d'apostat et de vicieux».
Une grande majorité des médias iraniens l'ont également qualifié d'apostat. Le pouvoir iranien n'a pas encore commenté cet acte mais, Mohamed Marandi, conseiller de l'équipe de négociateurs sur le dossier du nucléaire a tweeté qu'il «ne verserait aucune larme pour un écrivain qui dénonce avec une haine et un mépris infini les musulmans et l'islam».
Salman Rushdie cible d'une fatwa depuis 1989
L'auteur né à Bombay en Inde est la cible d'une fatwa lancée par l'ayatollah Ruhollah Khomeyni après la parution de son ouvrage «Les versets sataniques».
Un livre qui a été interdit en Iran et considéré comme blasphématoire. Des traducteurs de ce livre ont d'ailleurs été la cible d'attaques. Par ailleurs, Salman Rushdie était sous protection policière et très surveillé dans ses déplacements depuis la sortie de son livre. Un temps placé sous assistance respiratoire après l'attaque, ce dernier ne serait plus aidé par la machine et serait même désormais capable de parler, selon un tweet de son agent publié samedi.