Depuis plusieurs jours, Boris Johnson, le Premier ministre britannique, subit de plein fouet une vague de démissions de ses ministres. Une situation sous haute tension, déclenchée par diverses polémiques, qui a mené à son propre départ ce jeudi.
Boris Johnson dans la tourmente. Le Premier ministre britannique a annoncé ce jeudi sa démission de la tête du parti conservateur. La finalité d'une longue période de polémiques et d'une «chasse à l'homme».
En effet, dès mardi soir, Boris Johnson avait subi une valse de démission quand les ministres de la Santé Sajid Javid et des Finances Rishi Sunak ont claqué la porte, suivis par d'autres membres du gouvernement, de rang moins élevé.
Ce jeudi matin, le nombre de départs s'élevait à une cinquantaine, dont le ministre chargé du Pays de Galles Simon Hart, ou la toute nouvelle ministre de l'Education, Michelle Donelan, nommée mardi.
Une serie d'accusations
Avant d'en arriver là, Boris Johnson s'est englué dans de multiples polémiques. Ce dernier avait déjà été considérablement affaibli par le scandale des fêtes organisées à Downing Street pendant la pandémie de Covid-19. Alors que les Britanniques devaient rester chez eux et respecter des règles sanitaires très strictes, le Premier ministre et ses équipes avaient été pris en train de prendre du bon temps.
Si Boris Johnson s'en est sorti avec une amende, son image s'est fortement dégradée à ce moment-là.
Mais la goutte d'eau qui a fait déborder le vase de colère envers lui est arrivée il y a quelques jours. Boris Johnson a reconnu avoir fait une «erreur» en nommant en février dans son gouvernement Chris Pincher, en chef adjoint chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs. Pincher a démissionné la semaine dernière après avoir été accusé d'attouchements sur deux hommes.
Après avoir affirmé l'inverse, Downing Street a reconnu mardi que le Premier ministre avait été informé dès 2019 d'anciennes accusations à l'encontre de M. Pincher, mais qu'il les avait «oubliées».
Boris Johnson avait également survécu il y a quelques semaines à un vote de défiance de son propre camp.
Une montagne d'accusations qui auront eu raison du mandat du Premier ministre.