Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé sa démission de la tête du parti conservateur ce jeudi 7 juillet.
«Je suis triste de quitter les fonctions qui étaient les miennes», a annoncé Boris Johnson.
Confronté à une série de démissions sans précédent dans son gouvernement, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé ce jeudi sa démission de la tête du parti conservateur, dans une déclaration depuis Downing Street.
Il pourrait cependant rester Premier ministre jusqu'à l'automne, le temps de permettre l'élection de son successeur à la tête du parti, selon la BBC.
Les démissions et les appels au départ de M. Johnson, plombé au sein de l'opinion et de son parti par des scandales à répétition, se sont poursuivis jeudi. Le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi, nommé mardi, a appelé Boris Johnson à «partir maintenant», alors que la ministre de l'Education, nommée elle aussi mardi, annonçait elle sa démission.
Au total, 57 départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres, un exode d'une rapidité sans précédent dans l'histoire politique britannique.
Scandales et mensonges
Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri notamment par le scandale des fêtes illégales à Downing Street pendant le confinement anti-Covid, alors que les Britanniques devaient respecter des règles très strictes.
Boris Johnson, connu pour ne pas être à un mensonge près, avait varié dans ses explications, provoquant frustration puis colère des élus conservateurs, dans un pays confronté à une inflation record de 9% et à des mouvements sociaux. Sa cote de popularité avait plongé, et près de 70% des Britanniques souhaitent désormais son départ, selon deux sondages cette semaine.
Le chef de l'opposition britannique, le travailliste Keir Starmer, a qualifié jeudi de «bonne nouvelle» la perspective du départ du Premier ministre Boris Johnson, appelant à un «vrai changement de gouvernement».
«Nous n'avons pas besoin d'un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d'un vrai changement de gouvernement», a souligné Keir Starmer dans un communiqué.