Au moins quatre personnes ont été tuées et 17 blessées mardi dans une frappe ukrainienne sur un bus circulant à Nova Kakhovka, dans la partie occupée par Moscou de la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités installées par la Russie. Lors de ce bombardement, "un bus transportant des civils a été touché", a déploré sur Telegram Vladimir Saldo, responsable de l'occupation russe dans cette région. "Quatre personnes ont perdu la vie au même moment, et 17 personnes ont été blessées et se trouvent à l'hôpital avec des blessures graves", a-t-il affirmé, publiant la photo d'un bus aux fenêtres soufflées. Selon lui, des employés municipaux ont également été visés par des drones ukrainiens alors qu'il étaient en route pour aider les blessés, sans qu'il y n'ait cette fois de victimes.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a dénoncé mardi comme "malveillantes et infondées" les accusations d'espionnage formulées par la Russie contre un diplomate britannique dont elle a annoncé l'expulsion. "Ce n'est pas la première fois que la Russie lance des accusations malveillantes et infondées contre notre personnel. Nous répondrons en temps voulu", a déclaré un porte-parole du Foreign Office dans un communiqué, après ce nouvel incident diplomatique entre les deux pays, qui intervient en plein conflit en Ukraine.
La Russie a annoncé mardi interdire d'entrée sur son territoire une dizaine de ministres britanniques, en présentant cette décision comme une réponse aux politiques "russophobes" de Londres. Parmi les personnes visées figurent la ministre des Finances Rachel Reeves, la vice-Première ministre Angela Rayner, la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper et plus d'une douzaine d'autres hauts responsables politiques du nouveau gouvernement travailliste.
La Russie a promis mardi une "réponse" à deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l'aide de missiles américains ATACMS contre son territoire ces derniers jours, le président Vladimir Poutine ayant menacé la semaine dernière de frapper des sites des pays occidentaux. Ces attaques, que Kiev n'a pas commentées, se produisent en pleine nouvelle escalade des tensions entre le Kremlin et les pays occidentaux, après bientôt trois ans de guerre en Ukraine.
Selon le ministère russe de la Défense, les forces ukrainiennes ont frappé des "installations" dans la région russe frontalière de Koursk partiellement occupée par l'armée ukrainienne depuis août.
Le tir d'un missile balistique russe sur le sol ukrainien prouve "l'escalade imprudente" à laquelle se livre Moscou, ont dénoncé mardi les chefs de la diplomatie du G7.
"Le lancement d'un missile balistique à portée intermédiaire le 21 novembre est une preuve de plus de son escalade imprudente", ont affirmé les ministres des pays du G7 dans le communiqué final publié à l'issue d'une réunion près de Rome. La Russie a fait usage sur le territoire ukrainien d'un missile balistique de portée intermédiaire (soit jusqu'à 5.500 km), conçu pour porter une ogive nucléaire, d'abord dénoncé par Kiev comme le tir d'un missile balistique intercontinental (ICBM).
Ce tir, inédit, a suivi deux frappes réalisées par l'Ukraine en territoire russe à l'aide de missiles américains ATACMS et britanniques Storm Shadow, des armes d'une portée de 300 km environ.