Environ 300 détenus se sont évadés d’une prison d’Abuja, la capitale du Nigeria, mardi soir, après une attaque présumée de combattants du groupe terroriste Boko Haram.
D’importantes détonations se sont fait entendre mardi soir près du centre pénitentiaire de Kuje, dans la banlieue d'Abuja, la capitale du Nigeria. Des combattants du groupe terroriste Boko Haram ont attaqué la prison à l’aide d’explosifs et d’armes à feu, dans le but de libérer «leur co-conspirateurs», selon les déclarations d’un responsable du ministère de l’Intérieur. Un agent de sécurité a été blessé au cours de l’assaut, a déclaré le porte-parole des services pénitentiaires.
Les autorités ont indiqué que 600 prisonniers se sont évadés au cours de l’attaque, et que 300 d’entre eux ont déjà été récupérés par les forces de l’ordre. Les responsables de la prison tentent cependant toujours de dénombrer et d’identifier les détenus manquant à l’appel.
Au Nigeria, les forces de sécurité et l’armée combattent à la fois les jihadistes de Boko Haram et de Daesh, mais également de nombreuses bandes criminelles qui terrorisent le nord-ouest et le centre, attaquant les villages et procédant à des kidnappings de masse.
Les prisons souvent surpeuplées sont régulièrement victimes d’attaques de ces groupes criminels. En 2021, plus de 1.800 détenus s'étaient ainsi échappés de prisons après des attaques d'hommes armés.
Cette opération d’évasion a eu lieu quelques heures après une autre attaque contre un convoi de sécurité du président Muhammadu Buhari dans le nord-ouest du pays. Ces assaillants «ont ouvert le feu sur le convoi depuis des positions d'embuscade mais ont été repoussés par les militaires», a déclaré un porte-parole de la présidence.