Bloquée pendant de nombreuses heures dans un aéroport, l’équipe du Nigeria a décidé de ne pas jouer son match de qualification à la CAN 2025, programmé ce mardi, en Libye.
Une situation ubuesque. L’équipe du Nigeria a décidé de ne pas disputer son match de qualification à la CAN 2025, ce mardi, en Libye, dénonçant «un traitement inhumain» depuis son arrivée dans le pays. Alors que leur avion, qui devait atterrir à Benghazi, a été détourné à Al-Abraq, les Super Eagles ont été bloqués pendant plus de quinze heures à l’aéroport sans nourriture, ni boisson.
12+ hours in an abandoned airport in Lybia after our plane was diverted whilst descending. Lybian government rescinded our approved landing in Benghazi with no reason. They’ve locked the airport gates and left us without phone connection, food or drink. All to play mind games.
— William Troost-Ekong (M.O.N) (@WTroostEkong) October 14, 2024
Cette situation, qui est survenue quelques jours après la victoire du Nigeria contre la Libye à Abuja (1-0), a été fermement dénoncée par la Fédération nigériane de football, qui a envoyé une plainte officielle à la Confédération africaine de football (CAF), et par le capitaine William Troost-Ekong, qui a relaté les événements quasiment en temps réel sur les réseaux sociaux, tout comme certains de ses coéquipiers. Et il a lui-même informé de la volonté de l'équipe de ne pas jouer la rencontre.
Un appel à des sanctions
«En tant que capitaine de l’équipe et avec l’équipe, nous avons décidé de ne PAS jouer ce match. Laissons-leur les points», a posté William Troost-Ekong, évoquant également des craintes concernant la sécurité sur le trajet de trois heures entre Al-Abraq et Benina, où le match devait avoir lieu. «Nous n’accepterons pas de voyager par la route ici, même avec la sécurité, ce n'est pas sûr», a-t-il ajouté.
Présent avec l’équipe, l’ancien attaquant Victor Ikpeba a appelé à des sanctions sévères contre la Libye. «Si la CAF fait son travail, la Libye devrait être bannie du football international. C’est un pays à haut risque et on se demande vraiment qui a approuvé le fait que la Libye joue ses matchs à domicile. J’ai joué pour les Super Eagles pendant 10 ans et je n’ai jamais vécu ce que j’ai vécu en Libye ces dernières heures. (…) Nous avons été enfermés dans un aéroport abandonné pendant plus de 10 heures, comme des otages», a-t-il confié à l’AFP.
Après des heures de négociations, et alors que les autorités libyennes auraient refusé de laisser repartir la délégation nigériane, une solution a finalement a été trouvée et les Super Eagles ont pu prendre un avion pour retourner au Nigéria. Mais ces événements ne devraient pas rester sans conséquence.