Une nouvelle attaque présumée du groupe jihadiste Boko Haram a fait au moins 81 morts dimanche au Nigeria. D'autres personnes sont actuellement portées disparues.
Une attaque de plus. Dimanche, une nouvelle attaque a fait au moins 81 morts dans le village de Mafa (Nigeria) ont affirmé mardi à l’AFP des autorités locales, en accusant le groupe jihadiste Boko Haram. D'autres personnes sont actuellement portées disparues.
Selon la police de l'État de Yobe, environ 150 membres présumés appartenant à Boko Haram ont attaqué à moto dimanche vers 16h le village de Mafa, munis d’armes à feu et de grenades. «Nous pensons qu'il s'agit de représailles concernant l'assassinat de deux terroristes de Boko Haram par des groupes d'autodéfense du village», a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Abdulkarim Dungus.
une guerre entre villageois et jihadistes
Les jihadistes ont plusieurs fois accusé les habitants de Mafa de complicité avec l'armée dans ses combats contre Boko Haram. Les villages de l’Etat de Yobe, composés majoritairement d’agriculteurs et d’éleveurs, sont souvent pillés ou rackettés par des jihadistes.
La police n’a elle pas donné de bilan pour le moment. Mais elle estime que Boko Haram a tué «de nombreuses personnes et incendié de nombreux magasins et maisons» durant cette attaque, selon son porte-parole dans l'État de Yobe. Les villages de l’Etat de Yobe, composés majoritairement d’agriculteurs et d’éleveurs, sont souvent pillés ou rackettés par des jihadistes.
Fin octobre 2023, la police aidée par des villageois avait tué plusieurs jihadistes près du village de Kayayya, après que les habitants aient reçu plusieurs menaces. En représailles, les membres de Boko Haram avaient tué 37 personnes en deux jours, dont 20 qui revenaient des funérailles des personnes tuées la veille.
Boko Haram est actif depuis le début de l'insurrection jihadiste en 2009, dans un conflit qui a déjà fait plus de 40.000 morts. En juillet dernier, le groupe terroriste avait fait 32 morts et des dizaines de blessés après une série d'attentats-suicides à Gwoza, au nord-est du Nigeria.