L'Allemand Flink, spécialiste de la livraison de courses rapides, a annoncé lundi le rachat de son concurrent français Cajoo, détenu partiellement par le groupe Carrefour, accélérant la consolidation de ce marché en pleine expansion depuis la pandémie de Covid-19.
«Flink SE (...) annonce l'acquisition de Cajoo, pionnier du ‘quick commerce’ en France, afin d'accélérer son expansion sur le marché français et de consolider sa position de leader en Europe», a indiqué la société dans un communiqué sans pour autant préciser le montant de la transaction.
Le distributeur Carrefour, qui détenait depuis l'an dernier une part minoritaire dans Cajoo, deviendra «le partenaire exclusif de Flink sur le marché français et un actionnaire direct de la société», précise la start-up berlinoise.
«Nous sommes en mesure de prendre part à la consolidation du marché et de nouer un partenariat stratégique précieux avec Flink», a de son côté commenté Elodie Perthuisot, directrice E-commerce pour Carrefour, dans un communiqué.
Flink leader européen du marché
Flink, fondé en 2021 en Allemagne, est l'un des principaux acteurs du marché de la livraison de courses ultra-rapides. L'entreprise, valorisée à près de 2,1 milliards d'euros, est présente dans 90 villes européennes, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche, et en France depuis mai 2021.
Le rachat de Cajoo lui permettra de renforcer sa présence dans le pays, la société opérant dans une dizaine de villes, avec un total de «400.000 utilisateurs» revendiqués. «Nous sommes rachetés par l'entreprise qui connaît la plus forte croissance sur le marché européen», a justifié Henri Capoul, PDG de Cajoo.
Cette opération accélère la consolidation en marche dans ce secteur en plein essor depuis la pandémie de coronavirus et les divers confinements qui ont élargi le besoin de livraisons alimentaires.
En mars, l'Allemand Gorillas, principal concurrent de Flink en Europe, a ainsi annoncé son acquisition d'une autre entreprise française, le livreur de repas Frichti. Le secteur est toutefois critiqué en raison des conditions de travail de ses livreurs à vélo, et de la multiplication des «dark store», des entrepôts qui se multiplient dans les grandes villes au détriment des commerces traditionnels.