Daesh a confirmé la mort de son chef Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, un peu plus d'un mois après l'annonce de son décès par les Etats-Unis, et nommé son successeur.
Les jihadistes ont ainsi «prêté allégeance à Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi, l'émir des croyants et calife des musulmans», a déclaré le porte-parole du groupe dans un enregistrement audio.
La mort de l'ancien chef de Daesh ainsi que de son précédent porte-parole sont également confirmées dans l'enregistrement. «Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi et le porte-parole officiel (...) Abou Hamza al-Qourachi ont été tués récemment», a ajouté le nouveau porte-parole.
L'ancien chef de Daesh s'est fait exploser au cours d'une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, avait annoncé le président américain Joe Biden le 3 février dernier. Il avait pris fin octobre 2019 la tête du groupe après l'élimination de son prédécesseur Abou Bakr al-Baghdadi.
Encore 10.000 combattants
Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi, le nouveau chef de l'organisation radicale sunnite, est relativement inconnu. Il prend les rênes de Daesh au moment où le groupe est affaibli par des offensives successives soutenues par les États-Unis en Irak et en Syrie.
Mais Daesh «maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d'autre de la frontière entre les deux pays», selon un rapport de l'ONU publié l'an dernier.
Dans ces deux pays, l'organisation jihadiste conserverait «en tout 10.000 combattants actifs», d'après ce rapport.