Un adolescent français d'origine tchétchène, né en 2008, a été mis en examen et placé en détention provisoire la semaine dernière pour un projet d'attentat terroriste en France d'inspiration jihadiste.
Un adolescent d'origine tchétchène a été mis en examen et placé en détention provisoire la semaine dernière pour un projet d’attentat terroriste en France et ce mardi 12 octobre, une source proche du dossier, a confirmé l’interpellation et la garde à vue de ce mineur pour un projet d'action violente sur le territoire. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé l'ouverture d'une information judiciaire pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes».
Le mis en cause «a été mis en examen de ce chef et placé en détention provisoire», a ajouté le Pnat, refusant de communiquer plus de détails sur les motivations de ce projet d'action, ni sur son avancée au moment de l'interpellation. Jeudi dernier, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait évoqué un attentat déjoué «il y a quelques temps» qu'aurait tenté de commettre «un individu très dangereux sur le point de passer à l'acte».
Davantage de mineurs mis en cause
Les différents acteurs de la lutte antiterroriste en France alertent régulièrement sur l'accroissement du nombre de mineurs mis en cause en 2023 et 2024 en France dans les affaires de terrorisme à caractère islamiste radical. C'est «un phénomène (...) relativement nouveau» et en «très forte augmentation», affirmait ainsi mi-juillet le procureur antiterroriste Olivier Christen.
«Nous avons 14 mineurs qui ont été mis en examen depuis le début de l'année quand il y en a eu 15 sur toute l'année 2023» et «deux à trois par an» auparavant, observait-il à ce moment-là. Ces mineurs mis en cause «se sont inscrits dans des projets qui commencent à être très construits de passage à l'acte soit tout seuls (...), soit en lien avec d'autres» personnes, avait-il assuré.
Des personnes «motivées pour perpétrer une action violente»
Les dernières interpellations pour un projet d'action violente en France remontaient quant à elles à mi-octobre. Un Afghan de 22 ans, acquis à l'idéologie de l'Etat islamique selon le parquet antiterroriste, avait été mis en examen puis écroué, soupçonné d'avoir «fomenté» un «projet d'action violente» dans un stade de football ou un centre commercial.
Cinq personnes ont été mises en examen, dont un adolescent mineur, dans ces affaires. La «menace jihadiste représente 80% des procédures» diligentées par le Pnat, a rappelé mi-septembre le procureur Christen.