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Crise en Ukraine : quelles sont les deux régions séparatistes soutenues par Vladimir Poutine ?

Les deux «républiques» autoproclamées ont reçu le soutien de Vladimir Poutine. [Aleksey Filippov / AFP]

Dans un climat toujours plus tendu, Vladimir Poutine a annoncé lundi la reconnaissance de l’indépendance des régions séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine. Des «républiques» autoproclamées soutenues par le Kremlin mais parfois méconnues du grand public.

Situées dans le bassin minier russophone du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, les «républiques populaires» de Donetsk (DNR) et Lougansk (LNR) échappent au contrôle de Kiev depuis 2014, date de l’annexion russe de la péninsule de Crimée.

Donetsk, anciennement «Stalino», est la capitale du Donbass, ainsi que l’un des principaux centres métallurgiques de l’Ukraine. Elle compte 2 millions d’habitants.

De son côté, Lougansk, auparavant «Vorochilovgrad», est une ville industrielle qui totalise 1,5 million d’habitants.

Les deux enclaves ont proclamé leur indépendance à l’issue de référendums. Si elles ont été reconnues par Vladimir Poutine lundi dernier, la communauté internationale n’est pas du même avis, pointant du doigt le soutien du président russe.

Une bataille militaire mais aussi culturelle

La Russie est accusée par Kiev et les Occidentaux de soutenir militairement et financièrement les séparatistes prorusses.

En effet, le Donbass est au cœur d’une bataille culturelle entre Kiev et Moscou, qui soutient que cette région est peuplée de russophones qui doivent être protégés du nationalisme ukrainien.

La présence de russophones est notamment liée à l’envoi de nombreux travailleurs russes après la Seconde Guerre mondiale, lors de la période soviétique.

Un non-respect des accords

La résolution du conflit, prévue par les accords de Minsk de 2015, est dans l'impasse, Kiev et séparatistes s'accusant mutuellement de ne pas les respecter.

Une série de trêves ont été instaurées, mais elles ont été rendues caduques par des violations répétées par les belligérants sur le terrain.

Le volet politique des accords, qui prévoit une large autonomie pour les régions rebelles et des élections locales dans ces dernières d'après les lois ukrainiennes, reste lettre morte, les belligérants se rejetant mutuellement la responsabilité de cet échec.

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