Parti des îles Birmini, aux Bahamas, un bateau transportant 40 personnes a chaviré, samedi 22 janvier, à environ 70 km à l'est du parc de Fort Pierce Inlet, en Floride. L'un des passagers a pu être secouru mais les 39 autres sont portés disparus. Les autorités soupçonnent un «trafic d'êtres humains».
Sur Twitter, les garde-côtes ont indiqué que l'embarcation avait chaviré en raison du mauvais temps. L'alerte n'a été donnée que plusieurs jours après l'accident, mardi 25 janvier vers 8h (13h GMT), lorsqu'un marin a repêché l'un des passagers, parvenu à s'asseoir sur le bateau renversé.
Les Bahamas comme terre de transit
Le survivant a lui-même indiqué aux autorités que 39 autres personnes se trouvaient à bord au moment du chavirement. Selon lui, aucune d'entre elles ne portait de gilet de sauvetage. Plusieurs navires et avions ont ainsi été mobilisés afin de retrouver les disparus, les recherches étant menées entre les Birmini, un petit archipel situé à l'est de Miami, et Fort Pierce, plus au nord.
Les garde-côtes suspectent une opération de «trafic d'êtres humains», visant à transporter des migrants au large de la Floride. En effet les Bahamas, situés à 80 km au sud-est des côtes de cet Etat américain, sont proches de la Jamaïque, de Cuba et d'Haïti. L'archipel sert de terre de transit pour les migrants qui cherchent à rejoindre les Etats-Unis, mais aussi de point de départ pour les Haïtiens qui y vivent et tentent cette dangereuse traversée.
Vendredi dernier, 32 personnes avaient déjà été secourues à quelques kilomètres à l'ouest des îles Birmini. Sur Twitter, les garde-côtes américains avaient alors prévenu : «Naviguer en mer dans des bateaux surchargés et en mauvais état est extrêmement dangereux et peut causer la mort».