L'archevêque Desmond Tutu, lauréat du prix Nobel de la Paix 1984 et figure de la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud, mort à 90 ans dimanche dernier, est inhumé ce samedi 1er janvier. Une cérémonie qui s'annonce sobre, comme il l'avait souhaitée.
Le temps s'est figé en Afrique du Sud depuis l'annonce de la disparition d'un de ses plus grands défenseurs.
Drapeaux en bernes, hommages planétaires de ses amis tels le Dalaï Lama, le revérend Franck Chikane au côté de qui il a combattu l'apartheid, en passant par le Pape François, Desmond Tutu promet d'être unanimement célébré.
Hier déjà, les sud-africains se sont rendus en nombre sur son cercueil en pin clair, pour commencer à dire adieu à l'archevêque dont le «franc-parler» et «l'humour» étaient reconnus de tous, et qui aura mené une série de combats politiques et sociaux tout au long de sa vie.
Sa dernière volonté
L'archevêque anglican sera incinéré, comme le prévoyait son testament, et ses cendres seront inhumées dans la cathédrale Saint-Georges du Cap, qu'il dirigea une dizaine d'année jusqu'en 1996.
Avec la pandémie de Covid-19 qui frappe l'ensemble des pays du monde actuellement, seule une centaine de personnes seront toutefois réparties dans l'église pour suivre l'hommage religieux, qui par la même occasion sera officiel.
Dans ses dernières volontés, le prélat avait refusé de grandes dépenses concernant ses obsèques, et avait aussi demandé que l'hommage militaire se limite à une remise du drapeau sud-africain, pour sa veuve Nomalizo Leah Tutu, avec qui il était marié depuis soixante-six ans, et qui lui aura donné quatre enfants.