Depuis une semaine, Israël comptabilise plus de 2.000 grues sauvages décédées de la grippe aviaire. Plusieurs autres foyers du virus H5N1 ont été détectés dans le nord du pays.
Outre ces 2.000 décès, Ohad Hatsofe, écologiste aviaire au sein de l’Autorité Israélienne de la Nature et des Parcs, estime que «10.000 sont infectées».
De plus, selon Uri Naveh, directeur adjoint de l’organisme, «un cinquième de la population des grues en Israël a été touché par la grippe aviaire.»
Chaque année, Israël compte de nombreux cas de grues sauvages décédées en raison de la grippe aviaire. Néanmoins, cette année le chiffre de 2.000 décès est «exceptionnel», selon Uri Naveh.
Une épidémie qui perturbe le cycle migratoire
Depuis le mois d’octobre, et comme chaque année, plus de 100.000 grues sauvages arrivent en Israël, dans la vallée de Hula, pour se reposer avant de repartir. Sur ces 100.000 grues, environs 40.000 s’arrêtent longuement et ne repartent qu’au mois de mars vers les zones de reproduction.
Alors que d’autres foyers de grippe aviaire ont été détectés dans le nord du pays, le ministre de l’Agriculture a indiqué dimanche suspendre la commercialisation des œufs en provenance de ces élevages. De plus, des mesures d’importations de nouveaux œufs vont être mises en place pour faire face à une éventuelle pénurie.
Ohad Hatsofe rappelle que le risque de transmission de la grippe aviaire à l’homme est très faible. Néanmoins, la souche virale de type H5N1 peut s’avérer dangereuse si elle est contractée par des humains. « Elle est fatale pour 36 à 50 % des cas infectés».